Dans leurs bastions montagneux et surpeuplés, les hommes de la Grande et de la Petite Kabylie forment le cœur de la résistance contre les Français. A leur tête, Krim Belkacem, chef du maquis.
Un jour sec et froid se lève sur Ighil Imoula, un bourg de Kabylie accroché aux contreforts du Djurdjura, le 27 octobre 1954. Le garde champêtre, un des rares habitants du village à être "du côté des Français", n’entend pas la ronéo qui tourne à plein régime chez l’épicier Idir Rabah. C’est là (...)
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Benjamin Stora : Algérie, été 1954
Articles
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Veillée d’armes en Kabylie
5 juillet 2004, par Hassiba -
Un pharmacien à Sétif
7 juillet 2004, par HassibaSétif, petite ville du Constantinois, cache une blessure sous sa nonchalance. C’est là qu’en 1945la guerre a peut-être commencé... Mais la ville est aussi célèbre pour son pharmacien, Ferhat Abbas.
Sétif, malgré ses apparences de gros bourg anesthésié vivant entre torpeur et nonchalance, est pourtant lourdement chargé d’une histoire sanglante. La terrible répression de mai-juin 1945, à la suite de manifestations réclamant la libération de Messali Hadj, a laissé des traces douloureuses (...) -
Une famille juive de Constantine
6 juillet 2004, par HassibaPrésents en Algérie depuis des millénaires, les juifs, naturalisés français depuis 1870, constituent une minorité intermédiaire entre Européens et "indigènes musulmans".
Un début de l’été 1954, une famille juive de Constantine, les Zaoui, qui possèdent une bijouterie place des Galettes, au cœur de la vieille ville, décide de se faire photographier rue Caraman, près de la grande place de la Brèche. La chaleur est étouffante, mais tous ont revêtu leurs plus beaux habits. Ils se préparent (...) -
Misère dans le "Bled"
9 juillet 2004, par HassibaA la veille de l’insurrection, la plupart des musulmans vivent encore dans les campagnes, le "bled". Leur détresse nourrit un nationalisme primitif, bâti sur le rêve de prendre la terre du "roumi", l’Européen.
A détresse des paysans algériens à la veille de l’insurrection de novembre 1954 est très grande. Près des trois quarts de la population musulmane vit encore dans les campagnes, le "bled", comme on dit à l’époque. Ces damnés de la terre, victimes d’une fatalité autant naturelle que (...) -
Alger à la veille de la tourmente
3 juillet 2004, par HassibaIl y a cinquante ans, "Alger la blanche", simple chef-lieu d’un département français de 2,8 millions d’habitants, paraît calme. Pourtant, le fossé social s’est creusé entre Européens et "indigènes", préparant le déclenchement de la guerre, en novembre 1954.
En ce début du mois de juillet 1954, dans la célèbre artère de la rue d’Isly, en plein centre d’Alger, les jeunes Européennes portent des robes légères, les marchands de glaces font fortune et les terrasses ne désemplissent pas. (...)