Un Algérien tué par la police en France

Selon la police, il avait tiré sur les agents avec un pistolet à grenaille. Les quatre policiers impliqués dans l’incident ont été placés en garde à vue dans les locaux de l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices), avant d’être remis en liberté, selon un syndicaliste policier. La Brigade criminelle de Paris a été chargée de l’enquête. Une saisine plutôt inhabituelle pour ce genre d’affaires. Samedi matin, la Préfecture de Police de Paris se refusait à tout commentaire. Les faits se sont déroulés vers 19h20, alors que quatre fonctionnaires du Service régional de la police des transports (SRPT) patrouillaient dans une galerie commerciale de la gare. "Ils ont vu une personne assise par terre qui ne faisait pas partie des SDF qui traînent d’habitude dans le secteur", a raconté à l’Associated Press Luc Poignant, secrétaire départemental du Syndicat général de la police-Force Ouvrière (SGP-FO), qui a recueilli sur place les témoignages de ses collègues.

"Ils lui ont demandé ses papiers. L’homme a alors sorti une arme qui ressemblait à un 7.65 et a ’arrosé’", a ajouté le syndicaliste policier, interrogé par l’Associated Press. Selon une autre source policière, l’homme aurait tiré à deux reprises sur les policiers, sans les atteindre. Une femme policier brigadier-major, âgée de 45 ans, aurait alors riposté et fait feu avec ses collègues. L’inconnu, qui était en réalité muni d’un pistolet d’alarme à grenaille, aurait reçu deux balles, l’une dans l’abdomen, l’autre au niveau du pied. Secourue par les pompiers, la victime a ensuite été prise en charge par le SAMU avant de décéder à l’hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Pour Luc Poignant, il ne fait pas de doute que la femme policier a agi état de "légitime défense". Dans son édition de samedi, le journal "Le Parisien" précise que l’homme contrôlé était de nationalité algérienne.

Synthèse de Mourad
D’après AP