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Référendum sur la constitution en Irak

dimanche 16 octobre 2005, par Samir

Le référendum sur la constitution en Irak s’est déroulé dans le calme grâce à des mesures de sécurité exceptionnelles.

Un soldat irakien satisfait de son vote à l’occasion du référendum constitutionnel.

Des accrochages ont certes opposé insurgés sunnites et forces irakiennes et américaines à Ramadi, dans la province d’Anbar, mais dans la capitale et dans le reste de l’Irak la consultation n’a donné lieu à aucun débordement d’ampleur.

L’Onu a salué le bon déroulement du scrutin et le président américain George Bush a parlé d’une "étape cruciale".

Les 15,5 millions d’électeurs inscrits étaient appelés à approuver ou rejeter le projet de constitution, censé clore l’ère Saddam Hussein en définissant les structures politiques d’un Irak fédéral, mais dont certains redoutent qu’il n’accentue la désintégration du pays.

La participation pourrait atteindre les dix millions de votants, soit les deux tiers du corps électoral, a dit un membre de la commission électorale à la fermeture des bureaux de vote.

La plupart des dirigeants sunnites espèrent que le rejet du texte. Il faut pour cela que le "non" l’emporte avec une majorité des deux tiers dans au moins trois des 18 provinces. Mais même si la constitution est acceptée, elle fera l’objet de nouvelles négociations après les législatives de décembre.

EXCES DE CONFIANCE

La communauté sunnite avait choisi de boycotter les élections de janvier.

Les insurgés sunnites, hostiles au projet de Loi fondamentale rédigé par le Parlement majoritairement chiite et kurde, avaient menacé de s’en prendre aux électeurs comme lors des élections législatives de janvier, durant lesquelles plus de quarante personnes avaient été tuées. Samedi, ils n’ont pas mis leurs menaces à exécution.

Le dépouillement a débuté dès la fermeture des bureaux de vote, et les résultats pourraient être connus dans un délai de trois jours.

La clôture des opérations a été reportée dans certains endroits, notamment dans un bureau de vote de Bagdad où des obus de mortier s’étaient abattus sans faire de victimes et avaient retardé le début du scrutin.

La sécurité avait été partout renforcée. Les frontières avaient été fermées et le trafic interdit.

Dans la "zone verte", l’enceinte fortifiée installée au coeur de la capitale, le président Djalal Talabani et le Premier ministre Ibrahim Djaafari ont été parmi les premiers à accomplir leur devoir électoral.

Le "oui" devrait l’emporter, les dirigeants de la communauté chiite, qui représente 60% de la population, et les partis politiques kurdes ayant appelé à soutenir la Constitution. L’hypothèse d’un rejet du projet paraît faible.

Cependant, un excès de confiance dans cette victoire pourrait être à l’origine d’une abstention relative dans des zones chiites et kurdes. Dans plusieurs villes sunnites de l’ouest et du nord, c’est en revanche la peur des représailles qui a pu tenir les électeurs à l’écart des bureaux de vote.

Mais les partisans de la constitution ont été prompts à saluer la participation sunnite comme le signe de la légitimité du processus politique, même s’ils ont rejeté le texte.

Synthèse de Samir
D’après Reuters