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Le Maroc et le Polisario pour un autre round

mardi 18 mars 2008, par Rédaction

Les rounds des négociations entre le Maroc et le Front Polisario ressemblent beaucoup plus à un jeu dont les règles ne sont pas respectées.

Le Maroc et le Polisario négocient en Amérique.

C’est la quatrième fois, en l’espace de dix mois, que le Maroc et le Front Polisario s’assoient autour d’une table sous l’égide de l’ONU. Depuis le premier round, tenu en juin 2007 à Manhasset, aucune avancée n’a été enregistrée dans le processus qui devrait aboutir logiquement à l’autodétermination du peuple sahraoui. Et pour cause. A la veille de chaque rencontre, le royaume marocain réitère sa position belliqueuse et irresponsable. « Le Maroc n’accepte que l’autonomie et rien d’autre que l’autonomie », a déclaré le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, peu avant l’ouverture du 4ème round des négociations. Cette position tranchée remet en cause la dernière résolution des Nations unies, 1754, qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et qui appelle à des négociations directes sans conditions préalables afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable.

Le Front Polisario, quant à lui, a montré durant tout le processus sa bonne foi, sa volonté et sa disposition à contribuer au règlement de la question sahraouie qui dure depuis 33 ans. En revendiquant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, le Front Polisario ne s’est mis qu’en adéquation avec la légalité internationale. Mais faudrait-il déjà que l’ONU et la communauté internationale arrivent à imposer au Maroc de se conformer à cette légalité. Dans ce sens, les dirigeants sahraouis ne cessent de formuler le vœu que la communauté internationale et les Nations unies continuent d’assumer pleinement leurs responsabilités dans le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental. L’ONU doit-elle continuer à faire le dos rond à la revendication sahraouie ? Le Conseil de sécurité doit-il continuer à faire semblant de vouloir trouver une solution à la question sahraouie ? Le Maroc doit-il continuer à imposer la politique du fait accompli permanent ? Les Sahraouis demeureront-ils les éternels otages du refus du Maroc de se soumettre à la légalité internationale et de l’ONU de veiller à son application ? Les Sahraouis sont lassés d’une longue attente qui ne fait qu’accentuer chez eux le sentiment d’une « hogra » internationale.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune