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Le Hamas et le Fatah signent un accord à la Mecque

vendredi 9 février 2007, par Kahina

Organisées à la Mecque en Arabie Saoudite, les négociations entre le Fatah et le Hamas palestiniens se sont conclues par la signature d’un accord pour mettre fin aux affrontements entre les milices des deux partis.

Les palestiniens font la paix à la Mecque.

Aux termes de l’accord signé jeudi soir à La Mecque, en Arabie saoudite, après deux jours d’intenses négociations, le Hamas détiendrait neuf postes au gouvernement, dont celui de Premier ministre que conserverait Ismaïl Haniyeh, le Fatah du président Mahmoud Abbas en aurait six, et d’autres factions, quatre. Les indépendants, obtiendraient l’important portefeuille de l’Intérieur, attribué à une personnalité proposée par le Hamas et approuvée par M. Abbas, et prendraient les commandes des Affaires étrangères et de la Planification.

Selon son conseiller Nabil Amr, Mahmoud Abbas a demandé à M. Haniyeh de former le nouveau gouvernement d’union nationale sous cinq semaines. Le Hamas promet par ailleurs de "respecter" les précédents accords de paix avec Israël, alors que le président de l’Autorité palestinienne, élu en 2005, voulait que le Mouvement de la résistance islamique "s’engage" fermement sur ce point pour rassurer Israël et les Occidentaux et obtenir la levée de l’embargo ainsi que la reprise des négociations de paix.

L’Etat hébreu, les Etats-Unis et l’Union européenne bloquent en effet les aides directes au gouvernement palestinien depuis la prise de fonctions des islamistes vainqueurs des législatives de janvier 2006, le Hamas refusant de renoncer explicitement à la violence et de reconnaître Israël et les accords de paix passés avec ce pays. Le Quartette pour la paix au Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, UE, Russie) a également posé ces trois conditions pour examiner toute aide future au gouvernement.

Réagissant à l’annonce de l’accord jeudi, la porte-parole du gouvernement israélien Miri Eisin a souligné que le nouvel exécutif palestinien d’union nationale devait "respecter" et "accepter" les conditions internationales. A Washington, le porte-parole adjoint du Département d’Etat Tom Casey a observé que les Américains attendaient de voir à quoi ressemblerait "l’accord définitif" pour "procéder à une évaluation" afin de déterminer s’il répond aux exigences internationales.

Synthèse de Kahina
D’après AP