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La Libye critique l’Union pour la Méditerranée

vendredi 13 juin 2008, par Rédaction

La Libye s’est dite opposée au projet de l’Union pour la Méditerranée qu’elle décrit comme humiliant pour les Africains et les Arabes.

La Libye et l’Union pour la Méditerranée.

Le moins que l’on puisse dire est que le leader libyen Mouammar Kadhafi n’a pas été mardi, lors du mini sommet qu’il a convoqué à Tripoli en Libye, avec le dos de la cuillère pour dire tout « le mal » qu’il pense du projet d’Union pour la Méditérranée (UPM) . « Nous ne sommes ni pauvres ni affamés pour courir derrière les Européens. Ce sont eux qui ont besoin de nos ressources naturelles », a déclaré le colonel El Gueddafi en parlant des projets économiques proposés aux pays du Sud dans le cadre du projet d’Union pour la Méditerranée que Nicolas Sarkozy entend lancer le 13 juillet en coprésidant le sommet à Paris. Et au dirigeant libyen d’enfoncer le clou en déclarant : « C’est la partie européenne qui a décodé et confectionné à sa guise, et nous refusons de porter ce qui a été confectionné par les Européens ». Il est certain que le Président Sarkozy, qui pourtant avait engagé dès décembre 2007 la normalisation des relations diplomatique entre Paris et Tripoli, a dû être bien surpris par une aussi grande hostilité à l’égard de son projet.

Mais cette hostilité affichée par la Libye devant d’autres dirigeants arabes, dont le président Bouteflika, les présidents tunisien, mauritanien et syrien, n’est pas pour faire renoncer la France à mener à terme le projet. « La France maintient le dialogue avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en dépit de son hostilité au projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) » a déclaré hier Luc Chatel, porte-parole du gouvernement français. Et d’expliquer le pourquoi de la démarche de Paris. « Nous maintenons le dialogue avec la Libye parce que nous pensons que ce projet est important et qu’il faut que l’ensemble des acteurs concernés y soient présents », a précisé Luc Chatel lors du compte rendu du Conseil des ministres. Pour la France, il est souhaitable « qu’il y ait autour de la table l’ensemble des acteurs concernés par ce projet, qui est un projet majeur ». Refusant apparemment tout idée d’échec comme cela a été pour le processus de Barcelone, il est rappelé que « la France a convaincu pas à pas ses partenaires en insistant sur le fait que c’était une avancée par rapport au processus de Barcelone ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie