Accueil > INTERNATIONAL > L’offre du Maroc ne séduit pas le Polisario

L’offre du Maroc ne séduit pas le Polisario

dimanche 10 août 2008, par Rédaction

Le Front Polisario confirme son rejet du plan d’autonomie que propose le Maroc pour le Sahara Occidental.

Le conflit entre le Front Polisario et le Maroc continue.

Le 5e round des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario ne semble pas envisageable de sitôt, alors que les « polisarois » sont unanimes à rejeter le chantage immoral qui les somme d’accepter l’autonomie, sinon de se résigner à un exil éternel. Hier, M. M’hammed Khaddad, coordinateur sahraoui avec la MINURSO, remettait, à New York, une lettre du président Mohamed Abdelaziz destinée au secrétaire général de l’ONU et qui s’attardait sur « le processus de négociations » entre le Maroc et le Front Polisario, gelé de fait, depuis le 4e round observé à Manhasset dans la banlieue New-yorkaise en mars dernier. Si la teneur exacte de la missive n’a pas été révélée, la déclaration de M. Khaddad à l’agence sahraouie de presse SPS était, en revanche, très significative quant à la suite à donner au « réalisme » chevauché par M. Peter Van Walsum et conjugué juste après par d’anciens champions de l’autodétermination et des droits de l’homme.

Le Front Polisario, soulignait M. Khaddad, considère qu’en adoptant une attitude délibérément favorable au Maroc, M. Peter van Walsum « se départit de l’attitude d’impartialité qui doit être la sienne et, partant, s’est disqualifié pour jouer un quelconque rôle de médiateur dans le conflit de décolonisation du Sahara occidental ». La déclaration du responsable sahraoui est on ne peut plus claire et réaffirme une fois de plus que les négociations maroco-sahraouies reprendront désormais sans Peter Van Walsum ou ne reprendront pas. Pour le Polisario, comme pour tous les gens honorables du globe, il ne se peut plus qu’après son coup de couteau planté dans le dos sahraoui le statut de Walsum reste « inchangé ». D’autant que le « facilitateur » ne s’en arrête pas là et va jusqu’à tancer la société civile espagnole pour avoir incité le peuple sahraoui à parier sur l’indépendance. Dans un entretien au quotidien espagnol El Pais, le médiateur spécial plaidait pour une « solution de consensus (au Sahara occidental) inspirée de la réalité sur le terrain ». Et, disait-il, cynique, la « réalité politique sur le terrain se trouve entre les mains du Maroc ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant