Accueil > INTERNATIONAL > L’Amérique s’engage pour la sécurité d’Israël

L’Amérique s’engage pour la sécurité d’Israël

lundi 19 mai 2008, par Souad

L’Amérique s’est donnée une mission centrale d’assurer la sécurité d’Israël au détriment des palestiniens que l’Etat hébreu ne cesse de terroriser.

L’Amérique et Israel.

Lors du forum économique de Davos, version Moyen-Orient, tenu avant-hier à Charm el-Cheikh, le locataire de la Maison-Blanche a redéfini « sa » feuille de route pour la région : la sécurité pour Israël, l’isolement de la Syrie et la neutralisation de l’Iran. « Je crois fermement qu’en assumant des responsabilités et en faisant preuve de courage, nous pouvons parvenir à cet accord de paix cette année », a dit le président des Etats-Unis d’Amérique, George W. Bush. Reste que le « nous » utilisé par le président américain implique trois partenaires, les Palestiniens, les Israéliens et les Américains. Mais là où s’arrête le souhait et commence le réalisme politique, le président américain ne le précise pas. « C’est une tâche exigeante, qui réclame que toutes les parties agissent. Les Palestiniens doivent combattre le terrorisme (sic) et continuer à construire les institutions d’une société libre et pacifique. Israël doit faire de durs sacrifices pour la paix et alléger les restrictions imposées aux Palestiniens », a poursuivi George W. Bush. (Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

Le propos est clair, seuls les Palestiniens portent la responsabilité du « terrorisme », nul mot sur le terrorisme d’Etat pratiqué par Israël depuis 60 ans, de Deïr Yassine à Gaza en passant par Jénine. Dans la rhétorique bushienne, les Israéliens détiennent la palme d’or de la démocratie et des droits de l’homme. Ainsi, la victime est présentée comme si elle était le bourreau, et le criminel est absout de ses crimes. A Charm el-Cheïkh, le président américain redit les mêmes idées développées par lui jeudi dernier devant la Knesset, mais avec d’autres mots.
Dans son discours, le président Bush inscrit la résolution du conflit palestino-israélien dans un conflit idéologique dont le Moyen-Orient serait le théâtre et qui opposerait les forces modérées aux forces extrémistes, au premier rang desquelles l’Iran. Nous sommes dans la vision manichéenne de l’administration américaine, le bien contre l’axe du mal. A défaut d’une annonce sur des progrès concrets pour la paix, la tournée de George W. Bush en Israël, en Arabie saoudite et en Egypte risque de donner une impression de déjà vu et de renforcer le scepticisme quant aux chances que Palestiniens et Israéliens s’entendent avant la fin de sa présidence, en janvier 2009.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant