Israël et le Hezbollah échangent des prisonniers

Annoncé il y a quelques jours, l’échange des restes des deux soldats israéliens capturés par le Hezbollah en 2006 contre la libération du doyen des détenus libanais dans les geôles israéliennes, de quelques-uns de ses camarades et de pas moins de 200 cercueils est effectif depuis hier. Par cette opération, le mouvement de Nasrallah démontre une fois de plus une grande capacité de négociation et un sens politique aigu. Israël qui négocie, indirectement, avec un mouvement de la résistance libanaise, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, démonte la logique de l’exclusion et de l’opprobre que Tel-Aviv et Washington veulent appliquer au Hezbollah. Si un fait est à relever, c’est bien l’évidence à laquelle ont été contraints de se rendre les Israéliens.

En entamant des négociations avec le Hezbollah, Israël admet, primo, que ce parti est un interlocuteur valable, secundo, que ce mouvement est loin d’être une organisation terroriste, loin s’en faut, tertio, qu’il faut accorder une légitimité indirecte à la principale revendication du Hezbollah, la lutte contre l’occupation israélienne des fermes de Chebaâ. Sinon, comment envisager une négociation avec le Hezbollah si ce parti est un mouvement terroriste ? La réponse est simple : le parti de Nasrallah est le contraire d’une organisation terroriste : c’est un parti d’envergure nationale et même internationale. Son encrage populaire est impressionnant et, plus important, il a tenu tête à l’agression israélienne de juillet-août 2006. Israël et le Hezbollah ont commencé donc hier un échange de prisonniers et de dépouilles avec la remise croisée des corps de deux soldats israéliens capturés en 2006 et de ceux de combattants du mouvement libanais.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant