Graves propos d’Ahmadinejad sur Israël

Après les réactions des Etats-Unis, du Canada, et de plusieurs pays européens la veille, l’Union européenne, la Russie, pourtant proche de Téhéran, et le principal intéressé, Israël, sont montés jeudi au créneau pour dénoncer les propos "préoccupants" et "inacceptables" du chef d’Etat iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

Réunis à Hampton Court, près de Londres, les dirigeants européens "ont condamné de la manière la plus ferme les commentaires attribués au président iranien Ahmadinejad sur l’Etat d’Israël".

Ces commentaires sont source "de préoccupation pour le rôle de l’Iran dans la région et pour ses intentions futures", ont ajouté les dirigeants de l’UE, faisant allusion aux interrogations sur les ambitions nucléaires de Téhéran.

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Israël a pour sa part exigé l’exclusion de l’Iran des Nations unies. "Un pays qui appelle à la destruction d’un autre peuple ne peut pas être membre des Nations unies", peut-on lire dans un communiqué diffusé par le cabinet du Premier ministre Ariel Sharon.

Même la Russie, indéfectible soutien de Téhéran sur le dossier nucléaire, s’est indignée des déclarations iraniennes. "Ce que j’ai vu à la télévision est inacceptable", a déclaré Lavrov.

Téhéran s’est efforcé jeudi de minimiser la portée des propos d’Ahmadinejad. "La politique de l’Iran vis-à-vis d’Israël restera inchangée. Nous ne voulons pas de confrontation avec l’Occident", a assuré à Reuters un responsable iranien ayant requis l’anonymat.

"Ahmadinejad a exprimé son souhait, mais cela ne signifie pas que l’Iran va prendre des mesures concrètes pour détruite l’Etat d’Israël", a-t-il ajouté.

Lors d’une conférence intitulée "Le monde sans le sionisme", le président iranien a déclaré mercredi devant 3.000 étudiants qu’Israël devrait être "rayé de la carte". "Le monde musulman ne laissera pas son ennemi historique vivre en son coeur", a-t-il ajouté.

Synthèse de Samir
D’après Reuters