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Al Qaïda et le GSPC menacent la France

jeudi 14 septembre 2006, par Rédaction

Le numéro deux d’Al Qaïda, l’égyptien Ayman al Zaouahri, menace la France et estime que le GSPC algérien, allié de l’organisation d’Oussama Ben Laden, pourrait frapper sur le sol français.

Al Qaïda et le GSPC menacent la France.

L’Egyptien suggère que le GSPC, groupe armé algérien, pourrait frapper en France, selon un passage passé inaperçu de la déclaration, diffusée partiellement sur la chaîne arabophone Al Djazira puis sur internet. "Notre émir, le cheikh Oussama Ben Laden, lion de l’islam, m’a chargé d’annoncer la bonne nouvelle aux masses musulmanes et à nos frères moudjahidins. Le GSPC a rejoint l’organisation Qaïda al-Djihad", dit son message publié jeudi dans Le Figaro.

"Cette union bénie sera un os dans la gorge des croisés américains et français ainsi que de leurs alliés et fera naître la peur dans le coeur des traîtres et des fils mécréants de France", ajoute-t-il. La rhétorique anti-française fait rituellement partie des déclarations d’Al Qaïda, mais ce message a été jugé "inquiétant" par un haut magistrat antiterroriste français. "Même s’il est toujours difficile de faire la part de la propagande ou de l’annonce véritable, il est assez inquiétant d’être désigné comme cela", a-t-il dit sous couvert de l’anonymat. La déclaration du bras droit d’Oussama ben Laden contredit les théories selon lesquelles la position de la diplomatie française au Liban contribue à atténuer les risques d’attentats anti-français, estime-t-il.

Les troupes françaises sont engagées contre les taliban et les islamistes radicaux depuis l’été 2003 en Afghanistan, avec notamment des forces spéciales, placées sous commandement américain. Sept Français y ont été tués depuis septembre 2005. La loi française qui interdit le port à l’école de signes religieux ostensibles, dont le voile islamique, justifie aussi habituellement les griefs des islamistes. Dans son message, Ayman al Zaouahri fustige les "mauvais musulmans qui permettent à la France d’interdire aux femmes de couvrir leur tête à l’école et qui contribuent à tromper les musulmans, à les détourner et à les humilier".

La supposée allégeance du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) à Al Qaïda remonterait à septembre 2003, assurent les services de renseignement français. Ce groupe armé est distinct du GIA (Groupe islamique armé). La police française voit dans les liens entre Al Qaïda et le GSPC une illustration de l’organisation de la mouvance islamiste internationale. Selon la France, les groupes armés islamistes n’agissent pas de manière organisée et avec un commandement centralisé mais de manière autonome, avec des coopérations de nature diverse.

Synthèse de Mourad
D’après Reuters