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Tunisie : Les autorités s’expliquent

samedi 10 septembre 2005, par Céline

Face aux accusations des associations à propos des libertés individuelles en Tunisie, les autorités réagissent en les qualifiant de "fantaisistes et totalement infondées".

Tunis se défend de pratiquer la censure sur Internet.

Les associations de défense des droits de l’homme en Tunisie avaient interpellé cette semaine le président français Jacques Chirac sur une situation qu’elles jugent "préoccupante" et qui "vient de s’aggraver" avec la suspension du congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), précédée de l’interdiction de celui du" syndicat des journalistes tunisiens" (SJT, non reconnu) et la "répression" d’internautes.

D’après un communiqué transmis à AP, les autorités de Tunisie font valoir que la crise dans laquelle se débat la LTDH est "une crise interne entre ses membres", comme l’indiquent selon elles "tous les éléments objectifs", accusant les auteurs de la lettre de "s’employer à dénaturer les faits".

Quant à l’Association des magistrats tunisiens (AMT) dont plusieurs membres avancent qu’elle est menacée de dissolution, le communiqué soutient que c’est une assemblée générale de cette association qui a décidé "souverainement" début septembre 2005 de "retirer sa confiance à son président et d’élire un comité provisoire chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à la tenue de son prochain congrès en décembre prochain".

En guise de réponse, les autorités tunisiennes jugent les allégations contenues dans la lettre sur la torture, les persécutions et les sévices en Tunisie sont "totalement imaginaires", "ces actes répréhensibles (n’étant) pas tolérés en Tunisie".

Elles démentent, enfin, l’accusation relative à la répression des internautes. Elles ajoutent que les accusations concernant la censure d’Internet sont elles aussi non fondées dans la mesure où avec 900 000 connectés pour 10 millions d’habitants, la Tunisie est dans une situation meilleure que la plupart des pays africains et arabes.

Synthèse de Céline
D’après AP