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Tony Blair évoque son bilan

vendredi 29 septembre 2006, par Rédaction

A la tête de la Grande-Bretagne depuis 1994, Tony Blair a dressé le bilan de son action en tant que premier ministre et a salué les qualités d’homme d’état de son successeur le plus probable à la tête du Parti Travailliste, l’écossais Gordon Brown.

Tony Blair évoque son bilan

Dans son 13e et dernier discours d’une heure devant le Congrès annuel de son parti, Tony Blair a couvert le spectre de sa carrière politique depuis son entrée au Parlement en 1983, s’enorgueillissant que son action au gouvernement depuis 1994 ait "changé" la Grande-Bretagne. "La vérité, c’est qu’on ne peut pas durer éternellement", a-t-il observé. "C’est pourquoi il est vrai qu’il s’agit de mon dernier congrès en tant que chef" du parti. "Bien sûr qu’il est difficile de partir. Mais il est également juste de partir. Pour le pays, et pour vous, le parti".

S’il a déjà annoncé qu’il quitterait le pouvoir au cours de l’année à venir, le Premier ministre britannique a assuré son auditoire qu’il suivrait toujours le Parti travailliste, avec lequel il a pourtant souvent entretenu des relations ambiguës. "Où que je sois, quoi que je fasse, je suis avec vous", a-t-il lancé. "En espérant que vous allez bien et en souhaitant votre victoire. Vous êtes l’avenir maintenant, donc tirez-en le meilleur". L’occasion d’évoquer l’épineuse question de sa succession, qui alimente la chronique depuis des mois. Dressant les louanges de son ami de trente ans Gordon Brown -"un homme remarquable" sans qui le Labour n’aurait pas remporté trois élections successives- Tony Blair n’en a pourtant pas fait son successeur désigné.

La presse britannique, elle, faisait mardi ses choux gras de propos attribués à son épouse Cherie. Celle-ci aurait accusé Brown, qu’elle déteste, d’avoir menti en assurant, lors de son discours la veille, que travailler avec le Premier ministre avait été un privilège. Evoquant son bilan sans céder à la nostalgie, Tony Blair a fièrement défendu sa politique étrangère, thème sur lequel il est pourtant le plus critiqué tant à l’intérieur du Labour que dans le pays. Sur l’engagement britannique en Irak et en Afghanistan, il a estimé que les soldats sur le terrain "ne se battent pas en vain" mais "pour l’avenir de ce pays". Et a affirmé que se retirer aujourd’hui équivaudrait à une défaite.

Synthèse de Mourad
D’après AP