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Succès des cybercafés au Maroc

samedi 28 janvier 2006, par Rédaction

Au Maroc, les cybercafés attirent de plus en plus de jeunes à la recherche de flirts ou de relations plus sérieuses via l’Internet.

La plupart des filles qui chatent dans le cybercafé cherchent un mari à l’étranger, un passeport pour quitter le Maroc, assure Mounim.

Mounim, responsable d’un cybercafé dans le centre de Rabat (capitale du Maroc) affirme que "Chaque jour, sur une cinquantaine de clients, les trois-quarts viennent pour chater". La plupart d’entre eux sont des jeunes filles, souvent d’un milieu modeste, qui se lancent à la recherche d’un "ami et plus si affinité".

Des planches en contreplaqué séparent les ordinateurs. "C’est pour laisser une plus grande intimité à nos clients", explique Mounim, 21 ans. En face d’une web cam, un casque sur les oreilles, Leïla, jolie secrétaire de 22 ans en jean, cause presque tous les jours avec deux Français, de Lille et Toulouse. "On se parle de notre quotidien, de choses banales mais aussi sérieuses", dit-elle rougissante.

Leïla, comme deux-tiers des Marocaines de moins de 30 ans, selon un sondage publié fin janvier dans le quotidien l’Economiste, juge "compliqué" d’entretenir une relation amoureuse surtout à cause de la pression familiale. "Sur internet, au moins, je ne suis pas surveillée par mes frères", dit-elle. Elle assure chercher avant tout des amis sur le net, mais si l’un d’eux veut plus, pourquoi pas ? "Evidemment, ça me plairait beaucoup de me marier avec un Français", reconnaît-elle.

Témoin privilégié de la vie du cybercafé, Mounim avoue entendre souvent des mots doux que les uns et les autres susurrent comme les "je t’aime", "I miss you". Il met en avant l’anonymat de ces conversations qui simplifient beaucoup les choses au Maroc où la pression sociale semble peser sur les jeunes. La famille et le voisinage sont les principaux obstacles qui bloquent les jeunes dans les relations amoureuses. En outre, 90% des garçons et des filles de moins de 30 ans habitent sous le toit parental.

Synthèse de Mourad
D’après L’Expression