Réunion au Maroc sur le développement humain

Après avoir pris une quarantaine de résolutions aussi pertinentes les unes que les autres, les participants à cette première conférence africaine sur le développement humain organisé à Rabat au Maroc ont aussi convenu de mettre sur pied un mécanisme de coordination et de suivi de l’ensemble des recommandations issues de cette conférence afin que celles-ci ne restent plus lettre morte comme par le passé. La grande leçon à tirer est sans doute que l’Afrique a marre de se laisser dicter des solutions importées, et qui masquent toujours un néocolonialisme qui ne dit pas son nom. Il nous faut désormais des solutions africaines aux problèmes africains. On croirait entendre les pères fondateurs de l’OUA en 1963.

Si le royaume du Maroc a convié les pays africains à venir discuter de l’épineux problème du développement humain avec lui, c’est sans doute parce qu’il était préoccupé par les faibles progrès enregistrés à mi-parcours de l’adoption des objectifs du millénaire pour le développement, mais sans doute aussi parce qu’il savait qu’il avait déjà pris une bonne longueur d’avance sur les autres, et voulait donc partager son expérience avec ceux qui ont des difficultés à appliquer le programme, même s’il se défend par ailleurs de vouloir exporter son modèle.

En effet, après avoir parcouru la moitié du chemin qui nous sépare de l’échéance fatidique de 2015, le fossé entre le Nord et le Sud s’est paradoxalement élargi au cours des sept dernières années, et ce en dépit des énormes efforts consentis. Au lieu de baisser, la pauvreté a dramatiquement augmenté, a expliqué le représentant de l’ONU. Le continent africain est d’ailleurs celui ayant enregistré les progrès les plus lents. A mi-parcours de l’échéance de 2015, il fallait tirer la sonnette d’alarme pour tenter d’inverser la tendance. C’est ce que la conférence de Rabat au Maroc du week-end dernier a voulu faire. Sur les 45 pays conviés à cette grand-messe du développement humain qui s’est tenue dans la magnifique salle "Balafret" du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, deux seulement ont manqué à l’appel.

Synthèse de Rayane
D’après Cameroon Tribune