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Nouvelle phase dans la coopération entre l’Algérie et la Banque Mondiale
mardi 24 février 2004, par
M. Michael Klein, vice-président pour le développement du secteur prive conjointement a la Banque Mondiale (BM) et à la société financière internationale (SFI), et économiste en chef à la SFI, est attendu lundi à Alger pour une visite de travail de deux jours.
Cette visite d’un haut responsable de l’institution financière internationale, après celle effectuée, les 14 et 15 décembre dernier a Alger par M. Christian j. Portmann, vice président de la BM pour la région moyen orient et Afrique du nord, et la signature le 11 février dernier à Alger de l’accord de siège entre l’Algérie et la Banque Mondiale, confirme le renforcement des relations entre les deux parties et l’amorce d’une nouvelle phase de coopération bilatérale.
Le développement des relations entre l’Algérie et la Banque Mondiale se traduit surtout par plusieurs actions de coopération centrées autour du programme triennal ’’stratégie de coopération avec l’Algérie ’’ ou ’’cas 2004-2006’’, défini conjointement au printemps dernier.
Ce nouveau cycle d’assistance aux réformes économiques en Algérie complète et renforce le processus de stabilisation macro-économique, qui a abouti a des résultats appréciables.
L’Algérie et l’institution de Bretton Woods étaient liées par une précédente stratégie de coopération, élaborée en 1996, et conçue comme une stratégie de transition d’une seule année, destinée à soutenir le programme national de stabilisation macro-économique.
Selon des données officielles corroborées par les institutions financières internationales, les données macro-économiques se sont avantageusement améliorées au cours des dernières années.
Cette ’’embellie financière’’ a permis à l’Algérie de drainer des flux de capitaux étrangers et de mobiliser des financements conséquents pour la relance économique.
Sur cette base, la stratégie Algérie-BM vise à soutenir et favoriser les conditions économiques d’une relance plus dynamique avec comme finalité la réduction du chômage et de la pauvreté.
C’est dans cette optique, et pour satisfaire aux besoins de la redynamisation de la sphère économique, que le gouvernement algérien a initie un programme triennal (2001-2004) de soutien a la relance économique (PSRE) rejoignant, dans une large mesure, la philosophie de la BM, qui établit un lien direct entre la croissance économique a encourager et la nécessaire réduction des tensions sociales.
L’appui apporte sur ce plan par la Banque Mondiale vise principalement a donner les moyens a l’Algérie pour faire face aux défis nés de l’ouverture de son économie et surtout mieux gérer ses revenus extérieurs pour les mettre au service de la croissance, de l’emploi et du développement des services de base (eau, logement, cadre de vie...).
Trois grandes priorités sont fixées à cet effet dans la stratégie de coopération Algérie-BM, a savoir l’appui a la stabilité budgétaire et à la gestion des recettes d’exportation pour une croissance soutenue, l’appui à l’élimination des obstacles a l’investissement et a l’essor du secteur prive, l’appui aux efforts du gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des algériens.
L’assistance de la Banque Mondiale a l’Algérie consiste, durant cette nouvelle phase de coopération bilatérale, a travers plusieurs projets restant à définir et/ou finaliser, a favoriser la croissance économique et la création d’emplois en aidant les pouvoirs publics à accroître à la fois l’efficacité des dépenses publiques et la place et le rôle de l’investissement privé dans l’économie.
L’Algérie et la Banque Mondiale sont déjà liées par une douzaine de projets en cours de réalisation et finances en partie par des prêts de la Banque Mondiale totalisant environ 500 millions de dollars. Les projets concernent notamment l’emploi rural, la restructuration des zones sinistrées, l’eau et l’assainissement, la lutte contre la pollution industrielle, la résorption de l’habitat précaire, la réforme des télécommunications, la modernisation du système bancaire, l’assistance technique a la privatisation, au système financier et aux secteurs de l’énergie, des services et des transports.
Par ailleurs, un accord de siège, signé le 11 février dernier à Alger, donne la possibilité à la Banque Mondiale d’avoir une représentation officielle à Alger lui permettant de mieux coordonner avec les autorités du pays toutes ses activités sur le territoire national.
Selon le ministère algérien des affaires étrangères, cette ouverture d’un bureau de la BM ’’constitue indéniablement un signal fort de la volonté’’ des deux partenaires a approfondir leurs relations de coopération et marque également ’’une reconnaissance de la réussite ’’des réformes économiques engagées par l’Algérie.
Source : APS