Accueil > MUSIQUE > Nouara ressuscite Matoub

Nouara ressuscite Matoub

samedi 7 janvier 2006, par Ahlem

Nouara, la diva de la chanson kabyle, a été l’invitée de la chaîne II pour un dernier direct après 30 ans d’une oeuvre musicale qui lui a valu les hommages des plus grands artistes tels le défunt Matoub mais aussi d’Aït menguellet.

Chérif Kheddam et Idir avaient tenu à saluer à partir de Paris les talents de grande artiste de Nouara.

Arezki Azzouz, le talentueux animateur de l’émission “Tibugharin G’id”, a tenu le public et les auditeurs en haleine durant une bonne dizaine de minutes. L’auditorium de la radio affichait en effet complet, en cette soirée de mercredi. La salle était bondée de monde. Il y avait des artistes, des hommes de culture et surtout des dizaines d’anonymes venus écouter la mythique voix de Nouara.

Certains sont venus surtout par crainte de ne plus voir l’artiste se produire sur scène, d’autres sont venus témoigner et raconter un épisode vécu avec la star de la soirée. Vêtue d’une robe kabyle et coiffée d’un foulard, Nouara fait son apparition sur scène sous un tonnerre d’applaudissements, et les acclamations d’un public qui connaît la carrière de l’artiste.

Elle rend le salut, debout devant l’orchestre de la radio rejoint pour la circonstance par le maestro Rabah Tissilia et sa chorale de chants polyphoniques venus de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Sans trop tarder, l’animateur de l’émission prie son invitée de commencer la soirée par une de ses plus belles chansons. Accompagnée par un orchestre de connaisseurs, Nouara entame “Sigh lmesbah” (allume la bougie) sous les acclamations du public, toujours attentif.

Malgré le poids des années, Nouara n’a rien perdu de sa voix. On dirait qu’on est en train d’écouter la jeune Nouara en début de carrière. La chanson finie, Nouara retourne auprès de l’animateur, pas pour chanter mais pour parler. Et la question qui revient le plus souvent est “Pourquoi Nouara ne chante plus ?”. La réponse et mystérieuse mais osée. l’artiste qui n’exclut pas de retourner à la chanson un jour, explique qu’elle était obligée de choisir entre l’art et ses parents. Elle interroge même le public qui lui répond qu’elle peut sauvegarder les deux. Mais le choix semble être fait. Nouara ne chantera plus, du moins en public.

Synthèse de Ahlem
D’après la Dépêche de Kabylie