Nicolas Sarkozy devant Ségolène Royal

Le candidat de l’UMP est donné vainqueur au second tour de l’élection présidentielle, le 6 mai, avec 52% des voix, contre 48% à la candidate socialiste, selon un sondage LH2 pour RMC, BFM TV et 20 Minutes diffusé lundi. Un scénario immuable depuis l’investiture de Nicolas Sarkozy le 14 janvier et les "ratés" de campagne de Ségolène Royal.

Le candidat de l’UDF, François Bayrou, confirme sa progression avec 12% d’intentions de vote, ce qui conforte son rôle de "troisième homme" dans la campagne au détriment du président du Front national, Jean-Marie Le Pen (9%). "Dimanche à Montreuil, Ségolène Royal va jouer gros. Mais elle ne va pas tout jouer car nous sommes loin de l’échéance", résume son co-directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, dans un entretien publié lundi dans La Provence.

La candidate socialiste tracera dimanche, lors d’un meeting à Montreuil, près de Paris, les grandes orientations de son projet. "Rien ne l’intimidera. Contrairement à ce qu’on peut s’imaginer c’est une lame d’acier. (...) Elle va se battre plus que jamais" contre Nicolas Sarkozy, a prévenu sur France Info Jack Lang, son conseiller spécial. L’UMP a dénoncé par avance une "entreprise de recyclage du projet du Parti socialiste" après de "vrais-faux débats participatifs". "C’est la semaine de vérité pour le projet socialiste et le projet de Ségolène Royal", a déclaré son porte-parole, Luc Chatel.

Le Parti socialiste privilégie pour angle d’attaque la récente opération de séduction de Nicolas Sarkozy envers les enseignants, dont il a salué "le très grand dévouement dans un système qui décourage toute initiative et tout effort". "On a l’impression en l’entendant qu’il débarque de Vénus, qu’il débarque d’une planète et qu’il n’a pas été en France pendant 30 ans : il n’est pas au gouvernement, ce n’est pas lui qui est responsable ou coresponsable de la situation de l’Education, du chômage...", a ironisé Jack Lang sur France Info.

Synthèse de Souad
D’après Reuters