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Les Etats-Unis et l’Iran discutent de nucléaire

dimanche 20 juillet 2008, par Rédaction

Des négociateurs des Etats-Unis et de l’Iran ont discuté à Genève en Suisse sur le programme nucléaire iranien.

Les Etats-Unis et l’Iran et le nucléaire.

C’est la première fois depuis la révolution islamique en Iran et la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et les Etats-Unis que les deux parties s’assoient à la même table. En participant aux pourparlers entre l’Européen Javier Solana et l’Iranien Saïd Jalili, le numéro trois du Département d’Etat, William Burns, confirme ce changement d’attitude spectaculaire de la part des Etats-Unis en direction de l’Iran. Reste une question à poser : qu’est-ce qui a déterminé cette évolution pour le moins inattendue de la perception américaine de la chose iranienne ? Catalogué successivement par Washington comme un Etat voyou, un pays de l’axe du mal, ou faisant partie du bastion de la tyrannie, l’Iran se présente depuis quelques jours sous un visage nouveau, c’est ce que veut faire croire l’Administration Bush. Cette évolution est inédite tant les rapports entre les deux parties étaient exécrables, sinon cordialement hostiles.

La stratégie de la dissuasion affichée par les Iraniens depuis quelque temps, notamment à travers des manœuvres militaires dans le Golfe arabo-persique et les essais des missiles Chehab 3, à longue portée, est-elle à l’origine du revirement américain ? Ou bien est-ce seulement le fait que l’Administration Bush, à quelques mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, ne veut pas léguer une situation conflictuelle à la prochaine administration, fût-elle démocrate ? Dans l’état actuel des choses, difficile de faire un pronostic. Reste que les déclarations de Condoleezza Rice constituent une bonne base pour la compréhension de la nouvelle politique américaine envers l’Iran. « Les Etats-Unis n’ont pas d’ennemi permanent », a déclaré Mme Rice en réponse à la question d’un journaliste sur la décision inattendue d’envoyer le numéro trois de son ministère, William Burns, à Genève. Cette petite phrase est en elle-même une révolution dans la pensée stratégique de l’équipe Bush, car la vision binaire développée depuis le 11 septembre 2001 implique une nette différenciation entre les « bons » et les « mauvais », soit les amis des Etats-Unis et leurs ennemis.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant