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Le traité d’amitié Algérie-France : quel avenir ?

lundi 12 décembre 2005, par Rédaction

La signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France était prévue pour cette fin d’année, mais au vu de la controverse crée par la loi du 23 février, il est difficile de penser que le délais serait respecté.

Les relations entre l’Algérie et la France ont besoin d’un renouveau.

A moins de deux semaines de l’échéance, confirmée encore cet été par un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, ces questions paraissent d’autant plus d’actualité que, du côté algérien, l’empêchement du président de la République, artisan principal de ce traité, requis par ses médecins à l’observation d’« une convalescence stricte et rigoureuse » ne peut pas ne pas être pris en compte et cela d’autant plus que, de l’autre rive, ses aspects proprement politiques faisaient encore l’objet, selon ce qu’en rapportait récemment le quotidien du soir le Monde, de supputations sinon de demandes expresses de la partie française. Il était notamment question d’un « habillage politique » du traité qui, selon des sources françaises citées par le journal, porterait, entre autres, sur une reconnaissance du « massacre de vingt cinq mille harkis l’été 1962 ».

Cette demande -a-t-elle d’ailleurs et sous quelle forme effectivement été présentée à la partie algérienne ?- est sans doute et en toute connaissance des autorités françaises proprement insupportable aux yeux de l’opinion algérienne et on imagine mal un dirigeant algérien et, a fortiori, le chef de l’Etat, publiquement attaché, toutes ces dernières semaines, à instruire le procès en règle de la colonisation, y souscrire. Le fait demeure que cette année 2005, normalement appelée à constituer une date de référence dans l’optique d’une refondation de relations plus sereines et plus fécondes entre l’Algérie et la France, aura été à son achèvement assez peu conforme aux attentes quand elle ne les aura pas formellement contrariées.

En dépit de quelques signes, ce n’est pas un secret que de relever que les Algériens restent peu satisfaits du niveau actuel des échanges avec la France et qu’ils s’étonnent de la frilosité des investisseurs français -le ministre en charge du dossier des privatisations y a été, il y a encore peu, d’un tour de piste parisien- alors que, dans la capitale algérienne, beaucoup s’interrogent sur les pulsions restrictives qu’ils croient déceler particulièrement en matière de circulation des personnes.

Synthèse de Mourad
D’après La Tribune