Le tourisme en Algérie, un secteur d’avenir

La croissance du secteur du tourisme en Algérie a atteint 5% en 2005 contre 4% en 2004. Donc un point de progression dans un secteur longtemps laissé à l’abandon par les pouvoirs publics, pour des raisons peu crédibles, confinant plus à l’idéologie qu’à l’économique. Il existe une tendance planétaire à la croissance dans le secteur. Il s’agit d’une possibilité dont le pays aurait tort de se priver. Mais faire du battage pour attirer de nombreux visiteurs n’est pas le tout : encore faudrait-il disposer des structures d’accueil : restauration, hébergement, système bancaire, télécoms, etc., pour espérer en capter quelques bribes qui encourageraient la création d’emplois. Encore faut-il s’adresser aux bonnes candidatures : avoir la bosse du tourisme en somme, chose peu connue sous nos latitudes, à voir “le khéchinisme” ambiant.

Un pays touristique doit s’employer à faire en sorte que tout le monde s’y mette : car ceux que la crue aura laissés au bord du chemin, ceux qui n’arrivent pas à trouver, quitte à la créer, une activité qui se greffe au secteur, ceux-là sont condamnés à mourir de faim et, peut-être aussi, de honte. Les choses ne sont pas si paradisiaques en somme. Les effets de démonstration, puis d’entraînement, déclenchés par l’arrivée des touristes et leur fréquentation par les autochtones, apparaissent comme de vagues fantômes d’un passé pas si lointain, car l’Algérie parabolée n’a cure de ce genre d’écueil qui apparaît bien suranné aujourd’hui. Il n’en reste pas moins que, selon l’OMT (l’Organisation mondiale du tourisme), 250 millions de visiteurs sont attendus dans les pays du bassin méditerranéen. Si la Tunisie et le Maroc sont d’ores et déjà bien placés pour collecter une part de cette manne, l’Algérie pourrait espérer aussi en ramasser des miettes un peu plus conséquentes dorénavant.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté