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Le roi du Maroc visite l’est du royaume
samedi 7 octobre 2006, par
Le roi Mohamed VI du Maroc a effectué une visite dans l’est du royaume, notamment dans la ville d’Oujda, pour annoncer le lancement de plusieurs projets sociaux dans une région qui a souffert des conséquences de la hausse des prix des hydrocarbures.
En effet, les autorités marocaines affirment qu’un plan de développement de cette région a été mis en branle dans l’espoir de la faire sortir de la grave crise économique dans laquelle elle est plongée, depuis que les différents produits algériens se sont raréfiés. C’est dans l’objectif évident d’apaiser la colère de la population, livrée à elle-même durant la dernière décennie, que le roi Mohammed VI du Maroc a planifié son séjour qui est, en fait, le second depuis le mois de juin dernier.
Le 26 juin 2006, le roi du Maroc s’était déjà rendu dans cette zone où il avait donné le coup d’envoi de projets socioéconomiques pour un investissement global d’environ 245 millions d’euros. Réduites à une pauvreté très perceptible, les villes orientales du Maroc, notamment celles frontalières de l’Algérie, subissent, depuis 1994, de plein fouet les conséquences de la fermeture par Alger de la frontière entre les deux pays.
L’on rappellera que la décision algérienne était intervenue après la tentative des autorités marocaines d’impliquer l’Algérie dans l’attentat terroriste qui avait secoué, à l’époque, un hôtel très fréquenté de la ville de Marrakech. Depuis, l’aisance tirée de la contrebande de produits algériens, qui inondaient les localités de l’est du Maroc, a totalement disparue, particulièrement à Oujda, dont la population éprouve désormais toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.
Il faut dire que la lutte contre la contrebande, à laquelle se livrent sans relâche les différents services de sécurité algériens tout au long de la frontière algéro-marocaine, a considérablement réduit les quantités de produits qui prenaient la destination d’Oujda et des autres villes orientales marocaines. Devant le refus algérien de procéder à la réouverture de la frontière, en raison du déséquilibre économique que cela provoquerait, et le risque de voir la situation prendre des proportions démesurées, le souverain alaouite anticipe par des visites du genre dans l’espoir d’apaiser la tension sociale.
Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté