Le criminel Radovan Karadzic arrêté en Serbie

En arrêtant le terroriste Radovan Karadzic, la Serbie a fait un pas vers son adhésion à l’Union européenne, mais l’UE attend d’autres gestes de Belgrade, dont l’interpellation de Ratko Mladic, pour faciliter son intégration au bloc, soulignent des ministres européens. Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, a déclaré que l’arrestation de Karadzic, recherché pour des crimes de guerre d’une gravité sans précédent en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, témoignait de l’entière coopération de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

Cette coopération est la condition préalable fixée en avril par les pays de l’UE pour appliquer un Accord de stabilisation et d’association (Asa), première étape vers une adhésion de plein droit. Mais d’autres diplomates notent que Ratko Mladic, le chef militaire des Serbes de Bosnie à l’époque où Radovan Karadzic en était le président, court toujours. "Les choses vont être plus faciles, mais ne préjugeons de rien", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dont le pays assure jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante de l’UE. De son côté, le secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a salué l’arrestation de Karadzic et a exhorté Belgrade à faire en sorte qu’il soit rapidement extradé à La Haye et que la traque de Mladic s’intensifie.

Synthèse de Rayane
D’après Reuters