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Le Ramadhan des algériens en Tunisie

lundi 17 octobre 2005, par Ahlem

La fermeture de l’amicale des algériens en Tunisie est une mauvaise nouvelle pour nos compatriotes habitués à s’y retrouver convivialement chaque année, pendant le ramadhan.

Mairie de Tunis, Tunisie.

La raison de la fermeture ? La personne (retraitée d’Air Algérie) chargée de la permanence de l’Amicale des algériens en Tunisie (en réalité il s’agit d’une demi-permanence rétribuée, c’est-à-dire que le local n’est ouvert que la matinée), est en situation de maladie...

Bien sûr, il n’y a rien d’exceptionnel à cet état de choses, sauf qu’on peut penser que légitimement nos ressortissants pouvaient espérer se retrouver convivialement durant ce mois très particulier de Ramadhan, et ce, grâce à la disponibilité des membres du bureau de l’Amicale des algériens en Tunisie. Or, il n’en est rien puisqu’il est avéré que, de plus en plus, les citoyens algériens vivant en territoire tunisien ne disposent d’aucune représentation digne de ce nom, pour la simple raison qu’elle n’existe que sur les papiers du Consulat Général ! Certes, cette dernière structure a recours annuellement (les 5 Juillet et 1er Novembre) au local de l’Amicale en vue d’offrir une sorte de réception commémorative à quelques dizaines de nos compatriotes invités (limonades, gâteaux secs et, parfois, musique...).

Le reste du temps, c’est la vacance permanente, pour ne pas dire l’inexistence chronique de toute vie culturelle et sociale. Pourtant, l’Amicale serait une association agréée officiellement par la Tunisie et dotée de statuts ; mais force est de constater une réelle opacité quant à sa gestion et à son fonctionnement : pas de rapport financier (méconnaissance de son budget, de la gestion des cotisations et dons divers, de sa gestion de fonctionnement, etc.), ni de rapport d’activités, non plus a fortiori d’assemblée élective ; de ce fait, cette structure se trouve détournée de ses prérogatives, se transformant ainsi en annexe ou antenne du Consulat, située au centre-ville.

Il est vrai que l’étiquette « Amicale » permet à certains de nos ressortissants, émergeant quelque peu du lot, d’utiliser leur fonction fictive de président, de secrétaire général, ou de membre du bureau de celle-ci, en vue d’être aisément admis et écoutés tant auprès du Consul Général, M. Yousfi Mohamed, qu’auprès de l’Ambassadeur, M. Maoui Abdelaziz, ou ailleurs...

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran