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Le Maroc veut ravir le Conseil du culte musulman à l’Algérie

mardi 13 mai 2008, par Bilal

Le Maroc pourrait ravir la présidence du CFCM à l’Algérie à l’occasion des élections pour le contrôle du Conseil français du culte musulman prévues le 8 juin.

Dalil Boubakeur, l’Algérie et le Maroc.

Le président du Conseil français du culte musulman, l’Algérien Dalil Boubakeur, au nom de la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), vient d’annoncer qu’il ne participera pas au scrutin. L’annonce en elle-même n’est pas une grande surprise. En effet, ce n’est pas la première fois que le président du CFCM affirme son intention de se désister. Lors de la dernière élection, le recteur de la mosquée de Paris a su se jouer de ses adversaires, notamment les Marocains, qui tentaient par tous les moyens, y compris financiers, de déloger le président Dalil Boubekeur. La composition du CFCM dont les membres sont élus démocratiquement, tient du miracle. Trop de contradictions internes traversent cette instance reconnue par le gouvernement français comme le seul partenaire de dialogue. C’est un conseil hétéroclite, dont l’un des principaux mérites est d’inclure en son sein l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), la branche « fondamentaliste » du CFCM, le Rassemblement des musulmans de France (RMF), téléguidé par le Maroc, et le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF).

Lors de la dernière élection, c’est la Grande Mosquée de Paris de Dalil Boubakeur (son père en fut le recteur avant lui) qui a obtenu le suffrage des autres composantes. Or, cette fois-ci, le jeu semble se refermer sur l’actuel président du CFCM puisque le RMF conteste cette prééminence. Le Rassemblement des musulmans de France est arrivé premier lors du précédent scrutin. Pour contester le système de désignation, le RMF fait valoir le nombre de ses délégués - les plus nombreux - participant au vote pour justifier ses vues sur la présidence. La Grande Mosquée de Paris critique pour sa part les critères établissant la qualité de délégué. Ceux en vigueur, les plus neutres qui aient été trouvés, sont les suivants : 10 délégués pour 1000 m2 de surface de prière. Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, souhaiterait que d’autres conditions soient prises en compte, comme par exemple, la présence d’imams formés. Si la réalité politique accorde une avance à l’Algérie sur le Maroc, il est surtout question de la rivalité qui existe entre ces deux pays. Et l’Algérie dans ce cas de figure doit peser de tout son poids politique et diplomatique pour étouffer dans l’œuf toute remise en cause de la hiérarchie établie par le gouvernement français et principalement par l’ancien ministre de l’Intérieur aujourd’hui président de la République française, Nicolas Sarkozy. Le Maroc tente tout pour ravir à Dalil Boubakeur le poste de président du Conseil français du culte musulman.

Synthèse de Bilal, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant