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Le Maroc se veut rival de l’Algérie

mardi 10 juillet 2007, par Rédaction

Le Maroc n’a pas apprécié que l’Algérie soit la première étape de la visite de Nicolas Sarkozy au Maghreb, d’où la décision du royaume d’annuler la visite du président français.

Le Maroc a annulé la visite de Sarkozy accueilli en Algérie par Bouteflika.

Le dirigeant français, qui accomplit son premier voyage hors d’Europe depuis son élection en mai, a pu mesurer à quel point sa tâche est délicate lorsque Rabat a brusquement annulé l’étape marocaine de sa visite en faisant valoir que son passage de quarante-huit heures était trop bref. Selon des diplomates, le Maroc, considéré comme l’allié le plus sûr de Paris en Afrique du Nord, s’est irrité de ce que Sarkozy entame son périple en Algérie, rival régional de Rabat et puissance montante dans le domaine énergétique. La réaction marocaine a surpris dans une région où s’exerce depuis longtemps l’influence commerciale de la France et qui est la première destination non européenne où se rendent les présidents français après leur élection.

Certains ont parlé de bourde de la part du Maroc, dont les dirigeants entretenaient des liens personnels étroits avec le prédécesseur de Sarkozy, Jacques Chirac, qui leur apportait son soutien dans le conflit du Sahara occidental - principale pomme de discorde entre Alger et Rabat. "Annuler la visite d’un président élu depuis peu, très puissant et populaire (...), cela aura des retombées diplomatiques", selon Kader Abderrahim, expert du Maghreb à l’Institut des relations internationales et stratégiques de Paris. "Les Marocains pensaient qu’ils pourraient entretenir les mêmes relations avec Sarkozy qu’avec Chirac. Ce n’est pas le cas. C’est une autre génération qui prend la relève (à Paris)." "Sarkozy ne doit rien aux Marocains ni aux Algériens. Pour ce qui est des intérêts français, Sarkozy voit que ce qui compte à moyen terme, c’est l’Algérie, un pays grand, fort, important."

Synthèse de Rayane
D’après Reuters