Le Maroc s’isole

Le Maroc a-t-il perdu le sens de la diplomatie ? Devant l’absence de soutien de la communauté internationale et les multiples ratés de la diplomatie marocaine, l’élite politique du royaume a trouvé en la personne de Mohamed Benaïssa, le ministre marocain des affaires étrangères, l’origine de la dégradation de la diplomatie royale. "Certains vont jusqu’à l’accuser d’abuser du bluff systématiquement dans l’accomplissement de sa mission", affirme Liberté. Selon plusieurs analystes, le Maroc aura perdu beaucoup de terrain face à l’Algérie, qui semble avoir retrouvé ses marques en dominant la scène maghrébine. Ces derniers ajoutent que le renflouement des caisses algériennes par l’augmentation des prix du baril de pétrole place Alger en position de force.

Récemment, le Kenya a pris la décision de reconnaître officiellement la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ce qui lui a valu les foudres du Maroc et le rappel de l’ambassadeur marocain à Nairobi. Une reconnaissance qui intervenait après celle de l’Afrique du Sud.

Aussi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, avait développé devant le Parlement espagnol une idée qu’il a repris à l’ancien Premier ministre Jose Maria Aznar, qui consiste en l’organisation d’un référendum, tel que souhaité par l’Algérie notamment. Une idée qui n’est pas pour plaire au Maroc, qui n’est plus sûr du soutien de l’administration Bush, qui l’avait récemment invité au respect des droits de l’homme dans le Sahara Occidental.

L’avènement de Mohamed Benaïssa à la tête de la diplomatie marocaine, semble avoir précipité la détérioration de l’image du Maroc, disent ses détracteurs.

© Kahina, algerie-dz.com