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Le Maroc prépare les élections législatives

samedi 25 août 2007, par Samir

Les élections législatives prévues au Maroc le vendredi 7 septembre seront une occasion pour les marocains de rejeter l’islamisme radical.

Le Maroc votera le 7 septembre aux élections législatives.

Face à la montée de l’islamisme, l’establishment marocain estime que son courant modéré, qui participe pour la deuxième fois aux élections, constitue “un rempart” contre l’avancée fulgurante de sa version radicale dont les djihadistes affiliés à Al Qaïda Maghreb sont loin d’abandonner leur objectif de déstabiliser le régime pour instaurer un califat. Le Makhzen, qui s’attend à ce que le Parti de la justice et du développement (PJD) progresse à l’occasion des élections législatives au Maroc, se demande tout de même si l’islamisme institutionnel serait en mesure d’arrêter l’attirance d’une partie de la jeunesse, tétanisée par le chômage, la pauvreté et les frustrations afférentes, vers le radicalisme islamiste. Le PJD, qui est déjà la principale force d’opposition parlementaire avec 42 sièges sur 325, n’a pu faire grand-chose à cette dérive. D’autre part, le régime s’interroge sur l’attitude qu PJD après sa victoire électorale. Les islamistes se disent assurés de coiffer au poteau les quelque 30 autres partis en compétition. Devront-ils entrer au gouvernement ou être maintenu en dehors, c’est le casse-tête de Mohammed VI qui est également très préoccupé par l’image démocratique qu’il entend donner à l’étranger.

Le Maroc entend se servir de ces élections pour se poser sur le plan international comme “le pays le plus ouvert d’Afrique du Nord” et attirer les investissements extérieurs en acquérant ce titre de prestige. Pour des analystes de la scène marocaine, quels qu’en soient les résultats, le scrutin de septembre ne devra affecter en rien la structure de la monarchie marocaine. Le roi tient en réalité les clés du pouvoir en qualité de commandant en chef des forces armées et de commandeur des croyants, il nomme, en outre, le Premier ministre et peut opposer son veto à un projet de loi. D’ailleurs, conscient de cette équation, le PJD s’est toujours inscrit dans une ligne cohabitationniste. Ni son programme ni son action politique n’annoncent d’affrontement frontal avec le pouvoir monarchique, relève Democracy Reporting International, une ONG très active au Maroc. Le PJD annonce tout de même pousser le roi à combattre plus efficacement une corruption multiforme aux racines profondes et obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté qui affecte environ 40% de la population.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté