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Le Maroc premier producteur de cannabis

mardi 26 septembre 2006, par Ahlem

Le Maroc qui produit l’équivalent de 40% de la production mondiale de cannabis, peine à lutter contre le trafic de drogue qui n’épargne pas son voisin de l’ouest, l’Algérie.

Le Maroc premier producteur de cannabis

Le Maroc est considéré, faut-il le rappeler, comme le premier producteur et exportateur de cannabis avec un taux qui avoisine les quarante pour cent de la production mondiale. On se rend alors compte de la menace qui pèse sur l’Algérie dans le domaine de la prolifération de la drogue. Ce qui se passe actuellement au Maroc intéresse de ce fait l’Algérie qui subit de plein fouet les ravages de ce commerce illicite et florissant. On savait bien que ce trafic était régi par les hautes sphères dirigeantes du Royaume, nous en avons aujourd’hui la preuve. C’est ce qui explique, en grande partie, la fulgurante expansion du phénomène de consommation de hachisch dans notre pays.

Le réseau de trafic de drogue démantelé est une véritable toile d’araignée qui implique d’importantes personnalités militaires et politiques marocaines qui ont sûrement des relais à l’échelle régionale et internationale. La fermeture des frontières décidée par les autorités algériennes n’a pas freiné l’expansion du phénomène. L’Algérie étant une plaque tournante du marché marocain, qui après en avoir fait une voie de transition, s’est évertué, avec la complicité de plusieurs acteurs locaux, de la transformer en place forte de consommation. Pays jeune, l’Algérie intéresse les barons de la drogue qui trouvent des difficultés à acheminer la « marchandise » de l’autre coté de la rive méditerranéenne.

La chute du dealer de la drogue, Mohamed Kharraz alias Chérif Benlouidane, numéro un du Royaume, a entraîné la tombée de têtes intouchables. Abdelaziz Izou, le puissant directeur de la sécurité des palais royaux, ancien chef de la police judiciaire et de la préfecture de police de Tanger, est l’un des personnages clés du réseau. Une longue liste d’officiers de la gendarmerie, de la police, de l’armée et des forces auxiliaires est établie. On citera entre autres Akka Ahabbar, lieutenant-colonel de la Gendarmerie royale, commandant de la compagnie maritime de Tanger, Abdelmoula Tétouaniqui est capitaine des forces auxiliaires, responsable des forces de surveillance, Hachimi Farid, commissaire à la Dgst à Tanger et bien d’autres hauts gradés des différents corps de sécurité.

Le coup de balai donné dans le palais royal ne va certainement pas tarder à suivre les traces du hachisch qui transperce nos frontières officiellement hermétiques. Dire que nos amis marocains nous fourguent cette saleté de drogue en contrepartie du carburant et d’autres produits de consommation au vu et au su de tous. Le Maroc est en pleine mutation. L’année 2006 aura été une date importante pour le Royaume où le linge sale se lave désormais en public. Des dossiers noirs, longtemps étouffés, remontent à la surface et risquent de déborder bien au-delà des limites du Royaume. La grande muette s’est mise à parler. L’un de ses plus fidèles serviteurs, le commandant Mahdjoub Tobji, est soudainement devenu prolixe. Son livre, qu’il vient d’éditer en France, Les officiers de Sa Majesté, est un brûlot qui marquera profondément la vie politique du Royaume présentement et dans l’avenir.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression