Accueil > INTERNATIONAL > Le Maroc premier exportateur de haschich

Le Maroc premier exportateur de haschich

lundi 13 août 2007, par Ahlem

Le Maroc serait le premier producteur et exportateur mondial de haschich avec une production annuelle de plus de 100 000 tonnes de kif brut.

Une plantation de cannabis au Maroc

Le Rif, Nord du Maroc, est une région magnifique faite de superbes montagnes vertes... Un paysage paradisiaque. De splendides cédraies à perte de vue... Seul détail troublant : en baissant les yeux, on se rend vite compte qu’il y a plus de chanvre que d’herbe. Le cannabis semble faire parti de l’écosystème, comme pour aider les populations rifaines à survivre, à améliorer leur quotidien et elles le cultivent au même titre que l’orge ou le maïs. Avec son parfum discret qui flotte dans l’atmosphère, cette plante à l’esthétique effilée fait partie du charme du Rif où elle est omniprésente. Malheureusement, les intérêts de l’utilisation du cannabis ont fait de la région une gigantesque usine de drogue à ciel ouvert gangrénée par la corruption et où une poignée de mafieux s’enrichissent sur le dos des habitants.

Des milliers d’hectares cultivés depuis des décennies, comme une tradition, avec au milieu des plantations les rustres maisons des cultivateurs, construites en forme de hangars pour stocker les productions locales. C’est dans ces hangars que commence le circuit infernal du trafic de drogue. Voilà à peu près comment ça se passe : chaque soir, des voitures chargées à bloc (jusqu’à 200 kilos de kif et de résine par voiture) prennent leur départ. Après quelques kilomètres, elles seront confrontées aux premiers barrages. Deux choix s’offrent alors à elles : payer un pot de vin, 200DH aux douaniers (environ 19 euros) ou contourner grossièrement la douane en empruntant de petites pistes dangereuses. Le barrage de Zoumi, extrêmement surveillé, représente le plus gros danger : une fois dépassé, la cargaison sera déposée dans d’autres hangars où le cannabis en poudre sera « pressé » puis coupé afin d’être distribué partout dans le pays. Tout cela s’effectue en toute illégalité, au vu et au su des autorités qui ferment les yeux face à un problème insolvable. Malgré l’importance du phénomène dans le pays, cultiver du cannabis au Maroc est formellement interdit par la loi et tout le monde pratique la politique de l’autruche.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après la nouvelle république