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Le Liban au bord de la guerre civile

samedi 10 mai 2008, par Samir

L’instabilité politique au Liban causée par les rivalités entre entre chiites et sunnites fait craindre le risque d’une guerre civile.

Conflit au Liban.

Au Liban, les forces de la majorité gouvernementale que préside Saâd Hariri, et celles de l’opposition regroupées autour du Hezbollah dirigé par Hassan Nasrallah, ont franchi le pas de la confrontation pacifique vers l’affrontement armé. Depuis jeudi, les deux camps ennemis se disputent, en effet, les quartiers de Beyrouth Ouest, les armes à la main. La géographie du champ de bataille a trop vite fait dire qu’il s’agit d’une guerre circonscrite à la communauté musulmane dont les protagonistes sont, d’une part, les Chiites du Hezbollah et du Mouvement Amal, et les Sunnites regroupés autour de Saâd Hariri, d’autre part. C’est compter ainsi pour rien les reconfigurations provoquées par la crise politique qui paralyse le Liban, à l’intérieur des communautés ethniques et des confessions religieuses qui composent le Pays du Cèdre. Certes, les affrontements, qui ont embrasé Beyrouth-Ouest, opposent des musulmans entre eux. Mais la logique qui les a déclenchés fera que la confrontation se généralisera inéluctablement car les autres acteurs libanais s’y engageront inéluctablement dans le camp avec lequel ils sont en alliance.

Sauf évidemment, si la voix de la sagesse l’emporte et que les belligérants arrêtent immédiatement de vouloir régler leurs différents par la violence et reprennent le chemin du dialogue et de la concertation. C’est ce qu’en apparence leur demande la communauté internationale. Sauf que cette communauté internationale feint, hypocritement, d’ignorer que la crise libanaise et le conflit fratricide qu’elle relance ont, pour cause prédominante, les ingérence étrangères qui se sont asservies les camps antagonistes au Liban. Ce sont ces ingérences qui empêchent les Libanais de régler, pacifiquement entre eux, leurs problèmes nationaux. Le Hezbollah et les autres formations formant l’opposition au Liban sont, c’est indiscutable, sous influence syrienne ou iranienne. Damas et Téhéran leur accordent des aides et des soutiens multiformes. La coalition, présidée par Saâd Hariri, et le gouvernement Sinioura qu’elle défend, ne sont pas moins sous influence étrangère que leurs ennemis. Eux, sont sous tutelle française, américaine et, en sous-main, israélienne. En faisant le jeu de ces ingérences étrangères, dont les auteurs ont fait du Liban leur terrain de confrontation à distance par Libanais interposés, les camps belligérants à Beyrouth bradent, l’un comme l’autre, la souveraineté nationale de leur pays.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran