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Le Hezbollah ne renoncera pas au Liban

samedi 9 décembre 2006, par Kahina

Le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, a indiqué que son mouvement ne renoncera pas au Liban et a prévenu que les manifestations contre le pouvoir libanais se poursuivraient jusqu’à ce que l’opposition obtienne une participation plus importante au gouvernement.

Hassan Nasrallah - Liban

"Nous sommes un peuple qui ne sera pas vaincu dans la bataille des volontés", a déclaré Hassan Nasrallah lors d’un discours diffusé sur deux écrans géants devant plusieurs milliers de personnes rassemblées sur deux places centrales de Beyrouth, la capitale du Liban. "Négociez avec nous et nous vous parlerons", a-t-il ajouté à l’adresse du "gouvernement illégitime". "Mais, au nom de tous ceux rassemblés ici, nous ne quitterons pas les rues avant d’avoir atteint l’objectif qui sauvera le Liban", a-t-il encore affirmé.

Cheikh Hassan Nasrallah a également accusé le Premier ministre Fouad Siniora de connivence avec Israël lors du conflit entre le Hezbollah et l’Etat hébreu cet été, affirmant que celui-ci a ordonné à l’armée libanaise de saisir les réserves d’armes du Parti de Dieu. "Le Premier ministre libanais n’a-t-il pas cherché à couper les lignes d’alimentation (en armes)", a-t-il lancé à la foule. A ce sujet, il a appelé à la création d’une commission de magistrats libanais ou arabes pour enquêter sur les agissements du gouvernement Siniora pendant le conflit.

C’est la deuxième fois que le chef du Hezbollah s’adresse à la foule depuis le cessez-le-feu conclu au mois d’août. Jeudi soir, il n’est pas apparu physiquement, son allocution étant seulement diffusée sur écrans pour des raisons de sécurité. Dans la journée, l’opposition libanaise avait appelé ses partisans à descendre dans la rue ce week-end à Beyrouth, pour une démonstration de force visant à accentuer la pression sur le gouvernement de Fouad Siniora, qui a juré de ne pas céder aux protestataires.

Cet appel est lancé alors que les manifestations de rue organisées par le Parti de Dieu et d’autres formations pro-syriennes pour pousser vers la sortie le Premier ministre -soutenu par Washington- sont entrées dans leur septième jour. Aucune solution ne paraît en vue pour résoudre la crise politique qui menace de déchirer le Liban. Alors que plusieurs voix se sont élevées pour avertir de la possibilité de nouveaux débordements violents, Cheikh Hassan Nasrallah a affirmé jeudi soir que les militants du Hezbollah étaient opposés à l’emploi de la violence.

Synthèse de Kahina
D’après AP