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La liberté de la presse au Maroc en question

jeudi 9 août 2007, par Ahlem

La question de la liberté de la presse au Maroc reste posée après les récentes décisions de justice que dénoncent les journalistes marocains.

Les journalistes marocains dénoncent les atteintes à la liberté de la presse au Maroc

"Il y a peut être un changement politique en préparation et cette offensive marque le prélude à un retour en arrière", a affirmé mardi à l’AFP le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM, journaliste). Il faisait allusion aux "années de plomb" (1960-1999) marquées par des violations des droits de l’homme durant le règne du roi Hassan II. Selon Younès Moujahid, les autorités "ont décidé d’user des manières archaïques pour régler leurs litiges avec la presse. Les forces vives doivent se mobiliser pour défendre la liberté d’expression", a-t-il dit.

Cet été, quatre journalistes ont été poursuivis et l’un d’eux est encore en prison. "Il ne s’agit absolument pas d’un tour de vis et il est hors de question de remettre en cause la liberté d’expression. Ce sont des couacs qui se produisent à un fort mauvais moment", a minimisé le ministre de la Communication Nabil Benabdallah. Le directeur d’al Watan al An, Abderrahim Ariri, en liberté provisoire, et le journaliste Mustapha Hormat Allah, détenu depuis le 17 juillet, attendent leur jugement le 15 aôut. Ils sont poursuivis pour "recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction" après la publication le 14 juillet par leur hebdomadaire d’un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc". Le 24 août commencera le procès d’Ahmed Benchemsi, directeur de deux magazines saisis ce week-end, sous l’accusation de "manquement au respect dû à la personne du roi".

Synthèse de Ahlem
D’après 24 heures