La crise persiste au Kenya

La crise politique au Kenya qui dure depluis plusieurs jours, se transporte dans l’enceinte du parlement qui débute ses travaux dans un climat d’hostilité farouche entre le camp présidentiel et l’opposition. Les accès au bâtiment, situé dans le centre de Nairobi, ont été barrés et la police en tenue anti-émeute a bouclé le périmètre avant l’ouverture de la séance inaugurale du nouveau parlement à 14h30 locale (11h30 GMT). L’opposition du Mouvement démocratique Orange (ODM) dirigé par Raila Odinga représente la première force au parlement dont elle a remporté 99 sièges sur 222 aux élections législatives du 27 décembre.

Le Parti de l’unité nationale (PNU) du président Mwai Kibaki, dont la réélection le même jour a provoqué une vague de violences politico-ethniques qui ont fait quelque 600 morts, n’a que 43 élus. L’ODM espère faire élire son candidat, Kenneth Marende, à la présidence du parlement et promet de bloquer tous les travaux du gouvernement. Il menace même de s’asseoir sur les bancs des ministres d’un cabinet qu’il dénonce comme illégitime. "Cela s’annonce très virulent", a déclaré un politologue, X.N. Iraki. La séance inaugurale du parlement ouvre une nouvelle période de tensions au Kenya, l’ODM ayant annoncé trois jours de manifestations à partir de mercredi dans tout le pays. La police a interdit ces rassemblements et de nombreux expatriés quittent Nairobi et d’autres villes en prévision de troubles.

Synthèse de Kahina
D’après Reuters