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La crise alimentaire et le risque de famine

mercredi 4 juin 2008, par Samir

La crise alimentaire impose la mobilisation de la communauté internationale pour faire face aux risques de famine dans certains pays pauvres.

La crise alimentaire et le risque de famine.

Parce que financière, énergétique et alimentaire, la crise qui secoue la planète n’épargne aucun pays. Ceux du Nord comme ceux du Sud la subissent tous. Avec, il est vrai, des intensités dans la gravité de ses conséquences qui sont moins dramatiques pour les populations de l’hémisphère Nord rapportées à ce qu’endurent celles de l’hémisphère Sud. Dans cette région de la planète où se concentre la pauvreté du monde, la conjugaison des trois aspects de cette crise internationale a fait ressurgir le spectre d’une famine à échelle absolument effarante. La perspective qui se dessine déjà pour les populations d’au moins 22 pays pauvres de la planète a de quoi affoler. D’autant que les experts sont unanimes à prévenir que si la crise n’est pas traitée et rapidement, la portion de la population humaine qui sera atteinte dans son intégrité physique en sera plus importante. C’est pour tenter de trouver des solutions à ce terrifiant défi que la FAO a convoqué à Rome un sommet, à l’ouverture duquel ont pris part hier plus d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Mais si tout le monde est conscient qu’il y a urgence d’agir, il y a malheureusement désaccord sur quoi faire. Cela parce que responsables dirigeants de la planète, experts et spécialistes divergent sur les causes à l’origine de cette crise et, par voie de conséquence, sur les remèdes auxquels recourir.

Les pays riches, par exemple, dont les populations ne sont pas menacées par la famine, même si elles subissent une sévère perte de pouvoir d’achat, voient la solution dans un coup d’arrêt à apporter à l’envolée des prix des matières énergétiques, accusée de tirer celles des matières premières agroalimentaires. Les pays producteurs d’or noir et ceux pauvres de la planète ne contestent pas cette préconisation, mais qu’elle est loin d’être la solution à la crise alimentaire qui se développe. Ils demandent en retour aux pays riches de « mettre de l’ordre » dans le marché des matières agroalimentaires. Cela en mettant d’abord un terme au détournement de la production de ces matières au profit de la fabrication de biocarburants, et ensuite à la spéculation financière qui « booste » au-delà de toute logique l’envolée de leurs prix. Ces mêmes pays pauvres sont néanmoins en partie responsables de la désastreuse situation dans laquelle se débattent leurs populations. Pour la raison, par exemple, que, par appât du gain facile et sur les mauvais conseils d’organismes internationaux prétendument « experts », ils ont consacré l’essentiel de leurs agricultures nationales à la monoculture, au détriment de cultures vivrières garantes de leurs sécurités alimentaires.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran