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La Tunisie sur la piste du terrorisme islamiste

mercredi 10 janvier 2007, par Ahlem

Le groupe neutralisé en Tunisie par les forces de sécurité tunisiennes le 3 janvier dernier, serait lié au terrorisme islamiste selon la presse locale.

La villa utilisée par les suspects terroristes - Tunisie

Plusieurs titres de la presse privée tunisienne ne cessent d’évoquer, depuis lundi dernier, que les enquêteurs sur les deux derniers accrochages sanglants des 23 décembre et 3 janvier favorisent la piste « terroriste islamiste ». Hier, le quotidien tunisien Echourouk, proche du pouvoir, a annoncé la mort du chef du groupe impliqué dans ces deux accrochages. Le mis en cause, un certain Lassad Sassi, avait été capturé le 3 janvier dernier avant de succomber à ses blessures dans un hôpital, après avoir été longuement interrogé par la police sur les activités de son groupe en Tunisie. Pour ce journal, il n’y a aucun doute, Lassad Sassi était le chef d’un « groupe salafiste actif au Maghreb ».

Une version corroborée par le quotidien français Libération qui avait dévoilé, le premier, dans son édition de vendredi dernier, le nom du chef de la bande tout en soulignant qu’il était un « ancien gendarme tunisien originaire de Bir-El-Bey, au sud de Tunis, qui serait passé auparavant par l’Afghanistan et l’Algérie ». Le journal tunisien ajoute que « la puissance de feu, les armes utilisées, y compris des fusils-mitrailleurs et des lance-roquettes de type RPG, témoignent de la présence d’éléments bien entraînés, voire rompus au combat et au maniement des armes pour certains ». Il précise, en se référant à des « sources bien informées », que le numéro deux du groupe, un autre Tunisien désigné seulement par son prénom, Rabib, a été également tué lors du dernier accrochage au sud de Tunis en Tunisie. Il était âgé d’une vingtaine d’années et était originaire de la ville de Soliman.

La presse tunisienne n’est pas la seule qui confirme la piste « terroriste islamiste » mais une sénatrice tunisienne, Emna Soula, avait affirmé à Paris, lors d’un débat lundi soir sur la chaîne de télévision France 24, que « la piste salafiste est sérieusement étudiée » par les services de sécurité tunisiens. Les autorités tunisiennes qui craignent des répercussions sur le secteur du tourisme en Tunisie, se sont abstenues, toutefois, de s’aventurer à aborder la piste « terroriste islamiste ». Elles ont affirmé que l’enquête se poursuit activement sur les deux affrontements, qui se sont soldés par la mort de 12 personnes et l’arrestation de 15 autres, mais ils n’ont communiqué aucune information à la presse en arguant d’une « instruction en cours ». Six jours après le dernier accrochage, les autorités tunisiennes n’ont donné aucune information sur l’identité des personnes tuées ou arrêtées par les services de sécurité le 3 janvier dernier.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran