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La Libye en pleine guerre civile

mercredi 9 mars 2011, par Rédaction

Le refus du dictateur libyen Mouammar Kadhafi de quitter le pouvoir plonge encore plus la Libye dans la guerre civile.

La Libye en pleine guerre civile.

La guerre civile en Libye a entamé, hier, sa quatrième semaine. Sur le terrain, le régime Kadhafi et l’opposition se disputent la prise des villes et, en l’absence d’informations fiables, le pays offre l’image d’un parfait statu quo. C’est d’autant plus complexe comme situation dans le cas libyen, que tout se passe en dehors de la capitale. Tripoli reste pour le moment entièrement sous le contrôle de Kadhafi et n’a enregistré aucun mouvement d’envergure. Ni combats militaires, ni même manifestation hostile au régime comme c’était le cas en Tunisie et en Égypte. Ce qui tourne à l’avantage de Kadhafi pour le moment. Et c’est ce qui explique, aussi, les incessantes tentatives de l’opposition de s’emparer des villes limitrophes de la capitale pour, ensuite, pouvoir mener l’assaut final sur Tripoli, seule éventualité qui puisse réellement faire tomber le « Guide ». Mais ce dernier dispose d’un atout majeur par rapport à l’opposition : l’aviation. C’est d’ailleurs l’armée de l’air qui est chargée depuis quelques jours de réprimer la rébellion. Des raids incessants ont été signalés hier, principalement sur deux villes contrôlées par l’opposition, en l’occurrence Ras Lanouf, une ville stratégique pour son port pétrolier, et Zenten, à 120 km au sud de Tripoli.

Pendant ce temps, la création d’une zone d’exclusion aérienne pour empêcher Kadhafi d’utiliser cette arme absolue qu’est l’aviation est une option que vient de soutenir même l’Organisation de la conférence islamique. Cela, cependant que les Américains, surtout, hésitent encore à la mettre en pratique. Selon bien des experts militaires, elle n’est pas si facile à réaliser et ses résultats sont aléatoires en raison de l’éloignement des principales bases de l’Otan des terrains des opérations. Une seule possibilité pour la réaliser : la participation des pays limitrophes à la Libye, c’est-à-dire l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie à l’opération. Ce qui n’est vraiment pas évident. La communauté internationale, les Américains en tête, ne semble pas très emballée pour le moment par l’éventualité d’une intervention militaire en Libye. Le syndrome irakien, l’enlisement en Afghanistan, entre autres, sont autant de freins pour un Barack Obama qui ne voudrait certainement être comparé à George Bush, à une année des élections présidentielles aux Etats-Unis. Washington a, dans l’affaire libyenne, adopté un profil bas. Ses positions sont nettement timorées. En tout cas, cela n’a absolument rien à voir avec la posture offensive de l’administration américaine par rapport à Ben Ali et Moubarak. On privilégie au contraire, s’agissant de Kadhafi, la voie des pressions politiques et morales, comme par exemple actionner la Cour pénale internationale, ou alors inviter des représentants de l’opposition libyenne au sommet de l’Union européenne ou même, au début des événements, geler la participation de la Libye à la Commission des droits de l’homme de l’ONU à Genève, ou alors priver Kadhafi du droit de se rendre dans les pays de l’Union européenne.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie