Accueil > INTERNATIONAL > La Chine renvoie le Japon sur ses bancs d’école

La Chine renvoie le Japon sur ses bancs d’école

mardi 12 avril 2005, par nassim

La Chine a rejeté mardi les excuses demandées par le Japon pour les violences qui ont éclaté durant les manifestations anti-japonaises du week-end dernier.

Pas d’excuse de la Chine au Japon, après les violentes manifestations anti-nippones en République populaire le week-end dernier. A Pékin, le ministère des Affaires étrangères « a pris note de la demande » japonaise et s’est contenté de faire savoir qu’il ne « soutenait pas les agissements excessifs d’une minorité de gens » qui s’en étaient violemment pris aux magasins et biens japonais.

Et pour enfoncer le clou, le Premier ministre

La Chine proteste contre le Japon.

chinois Wen Jiabao, en visite chez son nouvel ami indien mardi, a renvoyé Tokyo à ses cours d’histoire. A New Delhi, le chef du gouvernement chinois a déclaré que le Japon devait assumer son histoire et gagner la confiance de l’Asie s’il voulait obtenir davantage de responsabilités sur la scène internationale. Le Japon est candidat à un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme l’Inde, qui elle a reçu le soutien de Pékin. Samedi, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue de la capitale, à Canton et Shenzhen pour protester contre la réédition d’un livre d’histoire japonais qu’ils jugent insultant.

Le nouveau manuel (assez peu utilisé dans les écoles de l’archipel) évite de parler d’invasion pour décrire l’occupation militaire japonaise d’une grande partie de l’Asie dans les années 1930-40. Il qualifie de simple « incident » ayant coûté la vie à « beaucoup » de Chinois le massacre de Nankin de 1937 : jusqu’à 300.000 civils avaient été tués par l’armée impériale.

Pressé de récupérer le sentiment anti-japonais dans l’opinion chinoise, Wen Jibao a expliqué que les « protestations à large échelle » dans plusieurs pays asiatiques servaient à protester contre la tentative du Japon d’obtenir un fauteuil permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. « Je pense que les réponses fortes du peuple asiatique devraient susciter les réflexions profondes du gouvernement japonais », a-t-il ajouté, rappelant que l’agression japonaise au siècle dernier avait « infligé des souffrances et épreuves énormes (...) en Chine, en Asie et dans le monde entier ».

L’ambassade de Chine au Japon a par ailleurs demandé aux autorités japonaises de protéger les ressortissants chinois à la suite d’un acte de vandalisme contre un immeuble abritant une banque chinoise à Yokohama, près de Tokyo.

Source : AFP