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La Casbah d’Alger
samedi 19 mars 2005, par
La Casbah d’Alger a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial à la 16e session du Comité, en décembre 1992.
Est communément appelée "Casbah" la zone comprenant la Casbah proprement dite (forteresse) et toute la vieille ville d’el- Djazaïr située entre ce fort et le bord de mer.
En 1516, le corsaire turc Khaïr
al-Din installe sa capitale à Alger. Il en fait une ville fortifiée en construisant d’imposants remparts, qui sont à l’origine de la Casbah. Six portes assurent la liaison entre la vieille ville, le port et le reste du pays. L’accroissement de la ville se traduit par un développement des espaces bâtis, notamment de maisons à étage. Même si, à l’époque, les Ottomans sont présent le long d’une grande partie du littoral algérien, le pouvoir turc intervient peu dans les affaires locales d’Alger. Le bey Khaïr al-Din fait prospérer la ville en combinant la force militaire et le développement du commerce. La ville est prospère jusqu’au XVIIe siècle. Dans la ville se conjuguent alors les traditions turques et arabes.
Aux alentours de 1920, naît un véritable intérêt pour la sauvegarde de la vieille ville. Les premières études pour la sauvegarde du site de la Casbah d’Alger sont conduites dans les années 70. Un plan d’aménagement de la Casbah est mis en oeuvre à partir de 1981. Il porte en particulier sur le bâti de la période 1816-1830 pour mettre en valeur la ville à l’époque de l’influence ottomane, 1816 étant la date à laquelle le centre politico-administratif fut transféré à la citadelle ; ce déplacement a entraîné un nouveau flux de population vers la haute ville. Il a été notamment suivi d’un plan d’action-programme prioritaire en 1985 et d’un plan directeur d’aménagement et d’urbanisme en 1992. Le plan de restauration actuellement en cours correspond parfaitement aux besoins de la vieille ville : il s’agit notamment de restaurer et de réhabiliter le tissu historique. en plus de sa richesse artistique, la vieille ville est un précieux témoin de l’histoire de l’Algérie.
La Casbah s’étend en effet sur 45 hectares et témoigne d’une forme urbaine homogène dans un site original et accidenté (118 mètres de dénivellation). La richesse de la ville se traduit par les décorations intérieures des habitations, souvent ordonnées autour d’une cour carrée centrale faisant atrium. Les rues tortueuses et pentues constituent aussi un élément caractéristique de la vieille ville. elle abrite également douze mosquées dont la mosquée Djamâa el-Kébir du XIe siècle. La citadelle qui abritait plusieurs palais résidentiels et édifices religieux o siégeait le pouvoir algérien avant 1830 fait l’objet depuis 1985 d’un vaste plan de restauration.
Source : unesco.org