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L’informel dans la téléphonie mobile en Algérie

dimanche 6 mai 2007, par Kahina

Le poids de l’informel dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie atteinrait entre 30 et 40% selon M.Azzedine Khadir, directeur général de Algerika.

L’informel mine le secteur de téléphonie mobile en Algérie

Selon les chiffres avancés par M.Khadir, 350.000 puces ont été commercialisées en 2002 et correspondent à une importation légale de 300.000 téléphones portables. L’année 2005 a connu une forte croissance du marché, puisque pas moins de 10 millions de puces ont été vendues et 2,2 millions de portables importés. Cependant, une régression a été enregistrée en 2006. Le nombre de puces vendues a baissé à 6 millions et 2,6 millions de portables ont été importés. En tout, pas moins de 21 millions de puces commercialisées et 7 millions de portables importés entre 2002-2006. Pour M.Khadir, c’est un cycle logique puisque l’Algérie accusait déjà un retard en matière de téléphonie mobile. Il ajoute que la période 2002-2003, du temps où seul l’opérateur Orascom Télécom Algérie (OTA) était sur le marché, constitue la meilleure période de régulation.

Toutefois, le conférencier a évoqué le phénomène de l’informel qui a représenté, durant la période 2002-2006, entre 30% et 40%, selon ses estimations. « C’est vrai que des mesures ont été prises pour lutter contre ce fléau et contrôler les importations des portables, mais il y a du travail qui reste encore à faire », soutient-il avant de préciser néanmoins, que ce fléau a baissé durant le 1er trimestre de 2007. Il a insisté surtout sur l’application stricte et rigoureuse de la réglementation en vigueur. De son côté, Aïssa Kassa, chargé de la communication au niveau du port d’Alger, a indiqué que les investissements directs du secteur de la téléphonie mobile en Algérie sont estimés entre 3 et 5 milliards de dollars, soulignant que malgré le scanner, qui a coûté 16 millions de dollars, le phénomène gangrène l’économie nationale. « Il y a aussi la sous-déclaration, y compris par les opérateurs attitrés. Et je pense que le taux de l’informel dans le secteur est important et représente peut-être 70% », dit-il et d’ajouter que la situation est inquiétante d’autant que « les appareils servent, aujourd’hui, à la fabrication des bombes ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression