L’Iran veut reprendre l’enrichissement de l’uranium

« Une partie

des activités (nucléaires de l’Iran) pourrait reprendre la semaine prochaine à l’usine de conversion d’uranium d’Ispahan », a déclaré le dirigeant chargé du nucléaire, Hassan Rohani. Il a assuré que cela ne signifiait pas une reprise à proprement parler de l’activité ultra-sensible qu’est l’enrichissement. Cependant, une reprise de la conversion risque de remettre en cause « l’accord de Paris », par lequel l’Iran a accepté en novembre de suspendre toutes ses activités relatives à l’enrichissement. Durant ce moratoire, des négociations ont été ouvertes en vue d’un accord de coopération technologique, commerciale et politique avec l’UE. L’Iran et la « troïka » européenne, formée de l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, ne sont pas parvenus vendredi à Londres à un accord sur le programme nucléaire de Téhéran, mais ont décidé de poursuivre leurs discussions.

Les Etats-Unis affirment qu’il ne fait guère de doute que l’Iran cherche à disposer de l’arme nucléaire. Ils ont cependant consenti à suspendre leur lobbying au moins jusqu’à l’été, pour laisser leurs chances aux efforts diplomatiques européens.

Les Iraniens veulent « l’assemblage, l’installation et le test de 3000 centrifugeuses (machines servant à enrichir l’uranium, ndlr) à Natanz », le site sur lequel l’Iran projette une usine d’enrichissement et où un projet pilote de 164 centrifugeuses existe déjà.
Selon les experts, un assemblage de 2000 centrifugeuses permettrait d’enrichir suffisamment d’uranium en un an pour produire une bombe atomique.

Source : ATS