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L’Iran poursuit son programme nucléaire

samedi 2 septembre 2006, par Kahina

L’Iran a annoncé qu’il maintenait son programme nucléaire et qu’il poursuivrait l’enrichissement de l’uranium, malgré l’expiration de l’ultimatum des Nations unies.

L’Iran poursuit son programme nucléaire.

Les grandes puissances ont condamné, hier, la position de Téhéran et les 25 pays membres de l’Union européenne, qui ont adopté jusqu’à présent une stratégie incitative vis-à-vis de l’Iran, se sont réunis, hier, en Finlande. Ces réactions ne semblent pas ébranler les Iraniens. Mahmoud Ahmadinejad continue de défendre les acquis nucléaires en dépit du risque des sanctions que son pays encourt. « Les ennemis doivent savoir que le peuple iranien se tient fermement en défense de son droit et ne cédera pas d’un iota sur son droit au nucléaire », a déclaré le président iranien, dans un discours public, cité par la télévision d’Etat. L’Iran considère que la poursuite de cette activité est un « droit inaliénable », alors que les grandes puissances craignent qu’il la détourne à des fins militaires.

Dans cette pression qui monte contre l’Iran, la Russie et l’Union européenne prennent une position modérée en appelant au dialogue pour trouver une issue à cette crise. Tout en regrettant que l’Iran n’ait pas suspendu ses travaux d’enrichissement d’uranium au moment prévu, la Russie qui coopère à la construction d’une centrale nucléaire en Iran, a réaffirmé son opposition à des sanctions internationales à l’égard de Téhéran. Ceci ne l’a pas empêché de joindre sa voix à celle des Etats-Unis et de l’UE pour condamner l’insistance de Téhéran à maintenir un programme d’enrichissement d’uranium sur son propre sol. Moscou a suggéré, en outre, la possibilité de laisser Téhéran bénéficier d’un tel programme mais sur le sol russe et par l’intermédiaire d’une société commune.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a clairement signifié qu’il fallait « un dialogue » pour trouver une issue à toute crise. « Il n’est pas parfait du point de vue du droit international et du bon sens d’isoler certains pays. La Russie va prendre activement part aux prochaines discussions à six, comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie) plus l’Allemagne, prévues le 7 septembre à Berlin. Par ailleurs, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, a estimé, hier, que l’UE est « la mieux placée » pour débloquer le dossier nucléaire iranien. S’exprimant juste avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 25 à Lappeenranta, dans le sud-est de la Finlande, M. Tuomioja a réaffirmé la volonté de l’UE d’avoir des négociations substantielles avec l’Iran.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran