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L’Algérie veut un marché énergétique euro-méditerranéen

lundi 25 juin 2007, par Souad

L’Algérie souhaite la création d’un marché énergétique intégré euro-méditerranéen pour favoriser le développement des relations énergétiques entre l’Europe et le Maghreb.

L’Algérie et l’Europe partenaires dans l’énergie

« Nous continuons à honorer nos engagements vis-à-vis de l’Europe en matière d’approvisionnement en gaz, malgré les quelques différends qui nous opposent actuellement à certains de nos partenaires européens » a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines, M. Fayçal Abbas lors d’un atelier sur la coopération énergétique en Méditerranée organisé par l’APS. Abordant le dossier inhérent au contentieux qui oppose l’Algérie à l’Espagne, à propos du projet du Gazoduc Medgaz, M. Abbas a fait savoir que le différend entre les deux parties sur la part de Sonatrach dans le projet et dans la commercialisation de son gaz sur le marché intérieur espagnol persistait. « Il n’y a pas eu d’évolution », dira-t-il. M. Abbas a rappelé que le développement des relations énergétiques de l’Algérie avec l’Europe « repose essentiellement sur la sécurité énergétique et la création d’un marché énergétique intégré euro-méditerranéen » à travers la mise en service de projets énergétiques communs.

L’Algérie a-t-il ajouté « croit fortement à cette politique et espère qu’elle est partagée par l’ensemble des pays de la région ». Rappelant les engagements de l’Algérie en matière d’approvisionnement M. Abbas a mis en exergue le potentiel de l’acheminement du gaz existant, à travers les deux gazoducs en fonction et qui devraient être renforcés par trois autres : Galsi (Algérie-Italie via Sardaigne, mise en service en 2012), Medgaz en 2009 et le gazoduc Transsaharien (TSGP) qui va transporter du gaz nigérian via le Niger et l’Algérie. En contrepartie, la partie algérienne, à travers son entreprise Sonatrach, souhaite une présence accrue sur le marché de distribution européen du gaz, a-t-il proposé, tout en reconnaissant aux partenaires européens les mêmes droits sur le marché algérien. Dans ce contexte, M. Abbas a proposé un nouveau partenariat avec l’Europe, invitant ses pays à venir investir en Algérie, qui leur assure tout de même 12 % de leur besoin en gaz en attendant plus dans les prochaines années. Sur la question relative aux interconnexions électriques, deuxième volet d’infrastructures énergétiques qui jouent un rôle important dans la coopération entre les pays de la région, M. Abbas a indiqué que les pays du Maghreb devraient réfléchir à une intégration dans ce domaine, qui leur assurera une intégration au grand marché européen.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan