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L’Algérie veut sa part du tourisme mondial

dimanche 16 mars 2008, par Kahina

L’Algérie ambitionne de se développer dans le secteur du tourisme pour diversifier son économie et ses revenus.

Le tourisme en Algérie.

L’Algérie se démène sur le marché mondial du tourisme comme elle ne l’a jamais fait pour redorer son blason terni par dix ans d’insécurité et beaucoup plus de mauvaise gestion. Elle ne rate pas une occasion pour s’exposer et exposer ses atours et atouts ainsi que les projets, les avancées et les perspectives dans ce domaine. Le Salon mondial du tourisme de Paris, auquel, évidemment, l’Algérie participe, est l’une de ces occasions pour les responsables du secteur comme pour les acteurs qui y interviennent, d’avancer encore leurs pions sur l’échiquier mondial et de marquer des points, en attendant d’entrer en concurrence pour arracher des parts de marché. C’est ce qu’a entrepris de faire le ministre du Tourisme, Cherif Rahmani, quand il a rencontré, vendredi dernier, les patrons français du Medef devant lesquels il a exposé les grandes lignes du Schéma directeur pour le développement du tourisme en affirmant que l’Algérie entend « faire du tourisme une priorité » et « un secteur à développer au même titre que l’industrie, l’agriculture et l’innovation ».

La réponse des patrons français sera résumée par l’ambassadeur français pour le projet d’union pour la Méditerranée qui dira qu’il y a « un potentiel touristique majeur en Algérie. Il y a un intérêt bilatéral et régional sur lequel il est temps de travailler ensemble ». L’ex-chef de gouvernement français, Edith Cresson, ira dans le même sens en affirmant qu’il y a « beaucoup de projets pour développer le tourisme en Algérie » et que les investisseurs français ont « trouvé extrêmement intéressante » la stratégie algérienne de développement touristique. Contrairement à d’autres investisseurs, arabes notamment, qui, eux, sont déjà à pied d’œuvre, les opérateurs français n’ont cependant fait qu’afficher de l’intérêt et exprimer des intentions. Quant au concret, il se limite pour l’heure à la prise de contact entre patrons algériens et français pour examiner les moyens de mettre en place des partenariats dans différents segments touristiques. Mais, considérant la frilosité dont ont fait montre jusque-là les investisseurs français vis-à-vis de l’Algérie, rien ne dit que ces manifestations d’intérêt deviendront réalités. Toutefois, les investisseurs ne sont pas seuls responsables. La directrice du salon l’a bien exprimé. Après avoir soutenu que le produit algérien peut être compétitif et reconquérir des parts de marché, notamment méditerranéen, elle mettra un bémol en conditionnant cette compétitivité par les nécessaires mises à niveau dans la gestion des infrastructures hôtelières et la communication touristique.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune