L’Algérie s’exprime sur l’OPEP du gaz

C’est le Qatar, petit émirat du Golfe, proche allié des Etats-Unis et qui ambitionne de devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, qui accueille, du 9 au 10 avril, à Doha la 6e édition de ce Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Fondé en 2001, le FPEG est une structure informelle regroupant une quinzaine de pays, dont les cinq principaux producteurs (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves mondiales et 42% de la production.

Jusqu’à maintenant peu actif, le FPEG ne s’était pas réuni depuis 2005. Les participants au Forum devraient débattre de l’opportunité de créer un « cartel gazier », dont l’Iran est le plus ardent partisan. L’idée d’une « Opep du gaz » est apparue cet été avec la signature d’une alliance entre les compagnies russe Gazprom et algérienne Sonatrach, deux des principaux fournisseurs de gaz de l’Europe. Elle a été relancée début février par le président russe Vladimir Poutine, qui l’a jugée « intéressante ». L’hypothèse d’un cartel qui pèserait sur les prix et les approvisionnements inquiète l’Europe, qui importe plus de la moitié de son gaz.

Mais le ministre de l’Energie algérien, Chakib Khelil, affirmait dimanche qu’il était « fort possible qu’un des participants au Forum mette cette question à l’ordre du jour », soulignant qu’il y avait « des discussions en parallèle entre les pays intéressés par cette idée, notamment l’Algérie, la Russie et le Qatar ».
Le P-dg de Sonatrach, Mohamed Meziane, a indiqué jeudi qu’il devrait être envisageable de permettre aux pays producteurs « de s’organiser » quand « les consommateurs, les clients s’organisent ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Nouvelle République