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L’Algérie s’en remet au tribunal de Genève

vendredi 6 juillet 2007, par Rédaction

L’Algérie a porté l’affaire des renégociations des prix du gaz exporté vers l’Espagne au tribunal de Genève en Suisse en raison de l’attitude discriminatoire de la CNE espagnole.

Le gazoduc Medgaz reliera l’Algérie et l’Espagne

C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge de la cérémonie de clôture financière des projets de dessalement de l’eau de mer, organisée hier à la direction générale de Sonatrach. Chakib Khelil a expliqué que l’instance judiciaire de Genève se donne trois mois pour statuer sur cette affaire qui oppose l’Algérie et l’Espagne. Mais, a-t-il ajouté, dans l’intervalle, les renégociations se poursuivront. Le ministre de l’Energie et des Mines déclarait, récemment, que le processus de renégociations n’avançait pas et que le recours à l’arbitrage était probable. C’est fait. Les renégociations des prix du gaz en question ont été entamées il y a deux ans, entre Sonatrach et Gas Natural. Elles ne concernent qu’environ le tiers du gaz algérien exporté vers l’Espagne. Elles visent à ajuster le prix considéré aujourd’hui par la partie algérienne comme étant « très bas » par rapport aux prix du marché. L’Algérie veut augmenter le prix de vingt pour cent en deux étapes sur une année.

L’impact d’une telle majoration sur les consommateurs espagnols serait de seulement six pour cent. Le différend sur les prix du gaz se greffe sur un autre problème, celui des limitations imposées par Madrid au volume gazier que l’Algérie pourra vendre directement sur le marché espagnol, dans le cadre du Medgaz. Explications : les Espagnols ont autorisé, le 6 mars dernier, le groupe Sonatrach à ne commercialiser, sur leur marché, qu’un milliard de mètres cubes, via le Medgaz, un gazoduc en projet qui reliera l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie « n’en est pas satisfaite » et elle voit dans cette mesure une forme de « discrimination ». On sait que sur le marché espagnol, il y a quarante sociétés qui commercialisent du gaz et qu’aucune « n’est soumise » à des restrictions de temps ou de quantité. Aussi, l’Algérie a introduit un recours auprès de la commission espagnole de l’énergie, il
y a un peu plus d’un mois, une procédure qui n’a cependant pas abouti, au motif qu’elle a été engagée en retard.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune