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L’Algérie propose une stratégie contre l’immigration clandestine

mardi 24 janvier 2006, par Souad

L’Algérie propose une stratégie commune pour freiner l’immigration clandestine mais aussi pour réduire l’hémorragie dans le domaine de la migration des compétences dont souffre l’Afrique.

Pour stopper la migration des jeunes africains, Messahel a précisé que l’Afrique a choisi la voie de la promotion du développement.

Plaidant pour une politique africaine commune pour stopper le phénomène de l’émigration clandestine, le ministre algérien Abdelkader Messahel a fait remarquer que les migrants représentent, actuellement, une personne sur 35 dans le monde, mettant l’accent sur le phénomène de la migration des compétences dont souffre le continent africain. M. Messahel a indiqué, à ce titre, que « 20 000 cadres africains s’expatrient chaque année » et « plus de 4 millions d’experts africains sont établis en Europe ».

L’intervention persuasive de M. Messahel sur la question des migrations et développement, a souligné l’urgence d’engager « un dialogue politique global et inclusif » autour des questions de migrations et de ses profondes implications pour l’ensemble des pays africains. Dans ce contexte, M. Messahel a appelé la commission de l’UA à entreprendre les démarches nécessaires pour « la convocation à un niveau significatif, en 2006 à Addis-Abeba ou dans une toute autre capitale de l’UA », d’une conférence afro-européenne sur la question de la migration. Une conférence que l’Algérie veut être de « haut niveau, associant toutes les institutions nationales et régionales intervenant dans la question de la migration » en vue d’« ouvrir un dialogue afro-européen sur la migration dans sa globalité ».

Le ministre a souligné, également, l’urgence pour les pays africains de « travailler ensemble » entre Africains et avec les Européens pour rechercher les solutions qui « prennent en charge les intérêts [à] de tous ». Les solutions résident, a encore affirmé le ministre, dans « le développement », notamment, celui des régions à fort potentiel d’émigration, rejetant ainsi « les politiques unilatérales » fondées sur la fermeture des frontières des pays développés, par le resserrement des conditions d’octroi de visas, les refoulements et les expulsions.

Pour M. Messahel, le durcissement des politiques de contrôle et d’octroi de visas « favorise le développement des flux de migrations clandestins ». Il a, en outre, insisté sur les raisons de prendre en charge, rapidement, le problème de la migration, expliquant que l’évolution importante du mouvement migratoire en Afrique impose, aujourd’hui, de suivre une politique commune pour régler ce problème.

Synthèse de Souad
D’après la Tribune