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L’Algérie exige le pardon de la France

jeudi 22 septembre 2005, par Samir

Bouteflika appelle la France à faire son mea culpa et à présenter ses excuses à l’Algérie pour ses exactions durant la période 1830-1962.

Bouteflika invite la France à admettre ses atrocités commises en Algérie entre 1830 et 1962.

Le président algérien a toutefois reconnu en Jacques Chirac un homme d’Etat ayant « la probité et la conscience politiques ». Par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, Paris a rappelé, hier, qu’un traité d’amitié était en cours de négociation entre la France et l’Algérie, tout en exprimant sa volonté de prendre en compte « toutes les dimensions de la relation ».

Selon les analystes, ce « ton nouveau » est qualifié de prélude à une reconnaissance officielle française des crimes commis contre le peuple algérien. Cela d’autant qu’il coïncide, selon une source diplomatique française, citée par l’AFP, avec la rencontre du chef de la diplomatie française, M. Douste-Blazy, avec son homologue algérien, M. Bedjaoui, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Les deux ministres ont évoqué la négociation du traité bilatéral « qui inclut le travail de mémoire ».

Une conditionnalité algérienne ?

La question ne manquera pas alors de se poser de savoir dans quelle mesure la montée au créneau de la critique de l’ordre colonial n’avait pas aussi pour fonction de faire passer cette modification significative de la position des pouvoirs publics en Algérie sur au moins l’une des dimensions de l’épineux dossier des harkis. Même si, là encore, la thèse convenue d’un discours officiel à usage domestique sera sans surprise reconvoquée, il n’est pas exclu que, de plus en plus, une repentance française, quelle qu’en soit à la limite la forme, soit considérée par le chef de l’Etat algérien comme l’une des meilleures garanties du traité d’amitié ou, à tout le moins, d’une adhésion sans restriction de l’opinion algérienne à sa concrétisation.

Synthèse de Samir
D’après El Watan