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L’Algérie active dans la lutte contre le terrorisme

lundi 11 avril 2005, par nassim

L’Algérie, connaissant parfaitement ce que signifient la dangerosité et la gravité de ce type d’armement, essentiellement depuis sa traversée des rudes et terribles années du terrorisme, abrite depuis hier une conférence de l’ONU sur cette délicate question relative aux armes légères.

Si la conférence onusienne abritée par la capitale algérienne se donne comme ambition « la mise en œuvre par les pays arabes du programme de l’ONU sur le commerce illicite des armes légères », il reste qu’Alger s’est toujours intéressée aux voies et moyens de lutter contre ce fléau international.

Ses efforts sur la double échelle arabe et africaine rappellent cet état de fait.

Le trafic d’armes nourrit le terrorisme.

Pour l’illustration, le commissaire de l’Union africaine (UA) chargé de la paix et sécurité, l’Algérien Saïd Djennit, prenait d’ailleurs part hier au Luxembourg à la réunion ministérielle UE-UA (troïka européenne-Union africaine). Partenariat euro-africain et renforcement des capacités en matière de paix et sécurité sont au programme de cette réunion en terre luxembourgeoise. Cà et là sur le continent africain pullulent des organisations et des milices armées, certes « légèrement », qui font et défont la quotidienneté de dizaines de millions d’Africaines et d’Africains. Guerres civiles et insécurité y règnent.

Soudan, Côte d’Ivoire, RD Congo, Liberia et nombreux autres pays du continent, pour ne rester qu’ici en Afrique, ont vu des dizaines de milliers de victimes de ces armes légères tomber sans que cela suscite des réactions à la hauteur des espérances des civils de toutes ces sous-régions souvent victimes expiatoires de politiques maffieuses et de planification de contrebande et de trafic sans frontières. C’est sans doute ce qui incite l’Organisation des Nations unies à tenter de trouver remède à ce type de maux ravageant l’humanité. La réunion en cours à Alger se veut une illustration dans le cas de cette partie du monde composée des pays membres de la Ligue arabe, organisation présidée actuellement par l’Algérie.

La conférence en question, visant à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, devrait permettre de contribuer à la réduction des zones de conflits qui, dans la majorité des cas, se nourrissent des armes légères du fait qu’elles sont peu chères et faciles à manier et leurs dégâts font, malgré cela, rage. Dans un Monde arabe, où plus de dix millions d’enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés et l’enseignement est de mauvaise qualité, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et de la Ligue arabe, publié hier au Caire (Egypte), la facilité de circulation des armes légères est parfois déconcertante dans certaines contrées. Le cas précis des frontières de l’Algérie, notamment dans sa partie partagée avec la sous-région du Sahel, résume cette situation comme en témoignent les derniers événements qui s’y sont produits, à commencer par ceux dont étaient au centre des groupes terroristes à l’image de celui dit d’El Para Abderezzak.

Par Younes Hamidouche, latribune-online.com