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L’Afrique se vide de ses cerveaux

mardi 4 avril 2006, par Rédaction

L’Afrique où sont situés plusieurs pays parmis les pauvres au monde, se vide de ses élites et de ses cerveaux les plus prometteurs, attirés par de meilleures perspectives professionnelles et financières dans les pays de l’OCDE.

Alpha Oumar Konaré a dénoncé les politiques d’« immigration sélective » des pays développés

Le continent africain compte 17 millions de migrants, soit 2% de la population totale. Un Africain sur dix sera un migrant en 2025 si la tendance actuelle se maintiendrait. Bedjaoui observe que la population africaine est la plus mobile au monde. Elle abrite près de 9% de la population de la planète. Les migrants africains représentaient, en 2002, près de 5% des populations étrangères vivant dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Ils sont près de 4 millions de diplômés universitaires à s’installer en Europe et presque autant dans le reste du monde.

Par année, ces exodes drainent près de 80.000 personnes dont 23.000 diplômés universitaires qui sont encouragés par « des politiques sélectives d’admission des migrants couvertes parfois par les vocables de migration choisie par un nombre croissant de pays développés », a commenté le chef de la diplomatie algérienne. Outre le fait que les pays en développement soient saignés de leurs compétences, ceux qui les accueillent font des économies substantielles puisque, selon les chiffres de la CNUCED, chaque diplômé accueilli équivaut à une économie minimale de 184.000 dollars. Selon Mohamed Bedjaoui, la recherche de solution doit nécessairement passer par un traitement global dans le cadre du développement étant admis que les causes de la migration « sont de nature essentiellement structurelle ».

Dans ce contexte, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a soutenu que l’Afrique ambitionne de se doter d’une « stratégie commune » pour une prise en charge « permanente et efficace » dans l’intérêt des « migrants d’abord, des pays concernés ensuite et de la communauté internationale, en général ». Cette stratégie « doit s’inscrire dans des programmes de développement du continent à même de saisir à bras-le-corps les contours et les véritables causes de ce phénomène », a indiqué le ministre, dans une déclaration à la presse en marge de la réunion des experts africains sur la migration et le développement à Alger.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran